« Il y a une détermination très forte du président Blaise Compaoré dans la lutte contre les narco trafics, l’immigration clandestine, la piraterie dans la partie ouest africaine », a ainsi affirmé le premier ministre cap-verdien à l’issue de cette rencontre selon des propos rapportés par le site officiel de la présidence burkinabé visité par Ouestafnews.
Le Cap Vert, à l’image des autres pays ouest africains, est de plus en plus confronté au narcotrafic et sert de point de départ aux émigrants clandestins venus de la sous-région. Ces deux fléaux sont devenus quasi endémiques en Afrique de l’ouest, une zone choisie par les trafiquants sud-américains pour faire passer la drogue en Europe.
Beaucoup d’analystes estiment qu’il y a un lien étroit entre les narcotrafics, le financement du terrorisme et l’émigration clandestine dans la bande sahélo-saharienne, où de grands espaces désertiques favorisent toutes sortes de trafics.
Selon les estimations de l’Organisation des Nations unies (Onu), au moins 25% de la cocaïne consommée en Europe en 2007 (140 tonnes) sont passés par l’Afrique de l’Ouest, malgré la multiplication des saisies dans plusieurs pays de la région.
Pour faire face à ce phénomène les initiatives concertées se multiplient au niveau sous régional, parfois continental.
Ainsi des experts de l’Union africaine et de l’Onu se sont retrouvés à Dakar les 1er et 2 juin 2010, pour travailler sur des textes dont l’objectif est d’arriver à une « harmonisation des législations et une coordination des efforts » entre les différents pys concernés.
Le but de cette rencontre était de réfléchir sur « les connexions entre le terrorisme et le trafic de drogues dans la zone sahélo – saharienne ». Les experts réunis à Dakar espèrent finaliser la loi en gestation courant 2010.
En octobre 2008, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest avait également organisé une rencontre ministérielle au Cap Vert lors de laquelle les autorités du pays hôte avaient plaidé pour « une coordination des actions et un échange d’informations » sur ces questions qui menacent la sécurité de l’ensemble de la sous région ouest africaine.
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