Ces « anomalies révélées par des contrôles sectoriels sont préjudiciables à l’équilibre financier du pays », a indiqué le ministre de la fonction publique Emile Guiriéoulou cité par la presse ivoirienne.
L’opération de recensement des fonctionnaires, estimés aujourd’hui à 146.000 agents, débutera par un « comptage physique » des agents et permettra, à terme, d’obtenir une administration publique moderne et efficace, selon les autorités ivoiriennes.
Des recherches effectuées par Ouestafnews révèlent que la question de la « masse salariale » ivoirienne avait été évoquée en mars dernier lors d’une rencontre entre des responsables du Fonds monétaire international (FMI) et les autorités ivoiriennes.
A l’issue des cette rencontre, qui portait sur « l’amélioration du fonctionnement de l’administration publique ivoirienne », M. Guriélou avait affirmé aux journalistes qu’il n’était question ni de « dégraissage, ni de réduction salariale ».
Le cas de la Côte d’Ivoire n’est pas isolé, les fonctionnaires fictifs étant devenus un sérieux fléau dans diverses administrations publique africaines, selon des informations rassemblées par Ouestafnews.
En avril 2010, le Cameroun en avait débusqué 15.000. En mars 2010, on annonçait la découverte de plus de 5.600 agents fictifs au Gabon.
En août 2009, la Guinée Bissau signalait la présence de 3.000 agents fictifs qui émargeait sur la fiche de paie de l’Etat.
En Côte d’Ivoire même, une première enquête avait permis en 2006 de détecter un millier « d’agents fantômes » dans la fonction publique alors qu’au Mali, la presse locale faisait état en janvier 2010 de l’existence de plus 800 fonctionnaires fictifs dans le pays.
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