Last Updated on 25/09/2010 by Ouestafnews
Ouestafnews – Les techniciens africains à qui sont confiées les sélections nationales de leur pays natal « ont l’obligation de faire leurs preuves pour lever les doutes », a estimé le nouvel entraîneur des Eléphants de Côte d’Ivoire François Zahoui.
Le sélectionneur ivoirien a remplacé le Suédois Sven-Goran Erickson à la tête de l’équipe nationale de football de Côte d’ivoire depuis le mois d’août 2010.
Il rejoint le sénégalais Amara Traoré et le Nigérian Augustine Eguavon dans la petite liste des techniciens nationaux nommé entraîneur de leur équipe nationale dans la région ouest africaine.
« Au vu du passé récent des techniciens locaux, je peux comprendre les doutes des uns et des autres et c’est pourquoi, nous n’avons pas le droit de nous tromper », a expliqué l’entraîneur ivoirien dans un entretien accordé à Ouestafnews.
Le technicien ivoirien ne doute pas un seul instant de la qualité des techniciens locaux africains, mais estime qu’il sera attendu d’eux plus que des techniciens expatriés.
« Nous vivons avec les joueurs, les populations et on est sensé avoir une idée sur ce que représente le football dans nos pays », a-t-il dit relevant qu’être entraîneur national dans son pays est un challenge qui ne se refuse pas.
Son argumentaire rejoint celui de l’entraîneur des Lions du Sénégal, Amara Traoré, qui estime qu’à « niveau égal », il est difficile de ne pas faire confiance aux coachs locaux qui maîtrisent mieux le milieu socio-culturel que « l’occidental qui débarque sur le continent africain ».
François Zahoui rappelle avoir déjà été candidat au poste de sélectionneur de la Côte d’Ivoire en 2002 après l’élimination au premier tour des Ivoiriens lors de la Coupe d’Afrique des nations de football organisée au Mali (Can-2002), une demande à l’époque restée « sans suite» parce que les dirigeants croyaient encore un peu trop « à l’expertise étrangère ».
Le challenge est « pour moi de faire preuve de professionnalisme pour ne pas prêter le flanc aux critiques », a promis Zahoui, qui souligne que si la France peut confier sa sélection à Laurent Blanc, les sélections africaines devraient aussi pouvoir donner leur chance à leurs anciens professionnels ayant suivi une formation d’entraîneur.
Agé de 49 ans, François Zahoui qui a joué en France (Nancy et Toulon) et en Italie (Ascoli), entraînait avant sa nomination la sélection des moins de 17 ans de la Côte d’Ivoire. Formé en France où il a terminé sa carrière de joueur, il a débuté comme dans l’Hexagone avant son retour dans son pays.
Jusqu’à une période récente, l’option presque exclusive pour les dirigeants du football africain était de confier leurs équipes nationales à des entraîneurs étrangers pour des salaires faramineux, et parfois de piètres résultats.
En Afrique de l’ouest, seul le Sénégal (Amara Traoré), la Côte d’Ivoire (François Zahoui) et le Nigeria (Augustine Eguavon qui est entraîneur intérimaire) ont fait confiance à des techniciens locaux.
On attend de voir ce que va faire le Ghana dont l’entraîneur, le Serbe Milovan Rajevac, a écourté son séjour pour répondre à une offre saoudienne. Parmi les remplaçants potentiels du Serbe figure le Français d’origine ghanéenne, Marcel Desailly.
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