Les pays émergents jouent un rôle de plus en plus important dans ces flux financiers vers l’Afrique. « Les IDE issus de ces pays sont passés de 100 nouveaux projets en 2003 à 240 en 2010 soit une hausse annuelle de 13 % (et) représentent désormais 38 % du total des investissements en Afrique, contre 30 % en 2003 », soulignent les auteurs de l’étude.
Quant aux pays du nord même s’ils demeurent un peu plus « prudents » à l’égard du continent, ils restent toujours présents et sont responsables de la plus grande partie des investissements en Afrique.
Toutefois, il reste beaucoup à faire en matière d’investissement en Afrique, eu égard au fort potentiel du continent, car malgré cette forte progression l’Afrique reçoit toujours moins de 5% des IDE, au niveau mondial.
Selon les projections faites dans le cadre de cette étude, l’essentiel des investissements d’ici 2013 sera concentré entre les secteurs des mines et des métaux, du pétrole et du gaz ainsi que exploration des ressources naturelles qui vont recevoir respectivement 44%, 21%et 15% des investissements, le tourisme et l’hôtellerie recevront aussi 15% tandis que des secteurs aussi importants que les infrastructures et l’industrie pourraient ne recevoir que 4% chacun.
Ces chiffres remettent à l’ordre du jour le grand grief porté contre les investisseurs qui s’intéressent à l’Afrique, souvent accusés de ne pas accompagner leurs investissements de transfert de technologie en Afrique et de ne s’intéresser qu’aux matières premières. Une faute imputable aussi bien aux grandes multinationales à l’origine de ces investissements qu’aux gouvernements africains où les dirigeants sont plus intéressés par leurs gains personnels immédiats que par le développement dans la durée de leurs pays.
Au chapitre des barrières qui freinent l’investissement les auteurs du rapport mettent en exergue, et dans l’ordre, « l’instabilité politique et gouvernementale », qui figure en première place suivie par la « corruption » et les « faibles conditions de sécurité ».
Sur les 10 pays africains qui accueillent des investissements significatifs depuis 2003, on ne compte que deux pays ouest africains : le Nigeria et le Ghana respectivement 6ème et 10ème , dans un classement dominé par l’Afrique du Sud suivi de l’Egypte, du Maroc, t de l’Algérie et de la Tunisie. Le classement comprend aussi l’Angola (7ème), le Kenya (8ème ) et la Libye (9ème).
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