« Les faits sont aberrants, car même les garanties de la constitution gambienne, bien qu’imparfaites n’ont pas été respectées, les droits de l’homme ont été à la base violés », ajoute ce texte signé par sept organisations dont l’association de la société civile gambienne, la fédération africaine des journalistes, Article 19, et l’Union panafricaine des avocats.
En guise de preuves, le texte donne l’exemple de Lamin Darboe exécuté alors que son avocat attendait la décision de la Cour d’Appel gambienne qui n’avait pas encore statué sur l’appel interjeté par son client ou encore de Buba Yarboe, qui ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales au moment des faits incriminés et jusqu’au jour de son exécution.
Le président Yahya Jammeh, ancien putschiste au pouvoir depuis 1994 avait juré dans une déclaration publique dimanche 18 août 2012 d’exécuter toutes les personnes condamnées à mort en Gambie d’ici la mi-septembre. Mettant sa menace à exécution, son régime procédé à l’exécution de neuf personnes une semaine après.
« Si la Cedeao et l’U.A restent muettes, sur cette question elles enverront le mauvais message que les dirigeants africains donnent tacitement leur bénédiction à la tyrannie et à l’impunité », estiment les auteurs du texte.
Selon eux, ces deux organisations disposent de plusieurs moyens pour sanctionner le régime gambien allant de l’interdiction de voyager à la suspension de l’appui budgétaire et techniques, et le boycott des fonctions diplomatiques de l’Etat gambien, en plus de retirer à ce pays le siège de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, un organe spécialisé de l’U.A basé à Banjul.
L’exécution des neuf personnes par le régime de Banjul a suscité un vif tollé dans l’opinion publique international et à ouvert les yeux du monde sur le régime répressif de Banjul.
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