Laurent Gbagbo qui était en résidence surveillée dans le nord de la Côte d’Ivoire, depuis son arrestation le 11 mars 2011, a été finalement livré à la CPI, suite à un mandat d’arrêt délivré une semaine auparavant. Un transfert jugé « illégal » par ses avocats, étant donné que la Côte d’Ivoire n’a pas ratifié le statut de Rome qui a institué la CPI.
Joint par Ouestafnews sur ce point précis , un porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah a indiqué que « les moyens de la défense doivent être présentés devant la Chambre préliminaire saisie du dossier (ensuite) il revient aux juges de cette Chambre d’examiner et de statuer sur de telles demandes lorsqu’elles seront soulevées, selon les règles applicables devant la Cour pénale internationale ».
Auparavant beaucoup d’organisations de défense des droits de l’homme dont Human Rights Watch (HRW) avaient indiqué que la responsabilité des exactions commises durant la crise postélectorale se situe dans les deux camps.
Le cas Gbagbo constitue un dossier africain de plus à la CPI à coté des mandats d’arrêt qui pèsent sur le président Soudains Omar El Béchir, le chef rebelle ougandais Joseph Konyi, et le Libyen, Saif El Islam, le cas des congolais Thomas Lubanga et Jean-Pierre Bemba, actuellement en détention ainsi que plusieurs leaders politiques kenyans.
La CPI reste une juridiction très critiquée par les chef d’état africains et les élites africaines qui l’accusent souvent de faire une « fixation » sur l’Afrique alors que des crimes « plus graves » se passent dans d’autres parties du monde.
L’irritation en Afrique est telle que le président de la Commission de l’Union africaine, le Gabonais Jean Ping, n’avait pas hésité à taper du poing sur la table contre la CPI et à rappeler à l’ordre son procureur, l’Argentin Luis Moreno Ocampo, souvent accusé de « s’acharner » sur les Africains.
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