Le forum qui se tient à Dakar « réunira des participants en provenance des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao)», annoncent les organisateurs dans un communiqué transmis à Ouestafnews.
Au-delà de la sous région africaine, les Africains et les ressortissants des autres pays du Sud, se battent depuis des années pour une « démocratisation » de l’Internet et pour une meilleure représentation dans les instances de décision qui contrôlent l’Internet, dont l’enjeu dépasse aujourd’hui le rôle de simple « outil de communication » qu’il était à ses débuts.
Un article daté du 16 novembre 2005 posté sur le site de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (Ipao, une ONG basée à Dakar), rappelle une « déclaration de principe » (adoptée lors du Sommet mondial sur la société de l’information tenu en 2003 à Genève) qui posait le débat en ces termes : « l’Internet est devenu une ressource publique mondiale…(Sa) gestion internationale devrait s’exercer de façon multilatérale, transparente et démocratique ».
La même déclaration prônait, la « pleine participation des Etats, du secteur privé, de la société civile et des organisations internationales », dans la gestion de l’internet.
Cité dans le même article, l’universitaire ghanéen, Pr Kwassi Ansu-Kyeremeh, renchérissait : « l’Afrique ne doit pas être en marge des négociations sur la gouvernance de l’Internet. Elle doit avoir une participation active car l’Internet doit contribuer au développement du continent noir ».
Dans le même ton, un débat organisé sur le sujet à Bordeaux (France) en 2009, préconisait que « pour éviter que l’Afrique ne reste en marge des débats sur la gouvernance de l’internet, des stratégies doivent être développées pour favoriser l’accès universel à l’internet et permettre une large prise de conscience des enjeux », selon le compte rendu qu’en publie le site spécialisé Voxinternet.org.
La question de la gouvernance de l’Internet a été débattue aux Sommets mondial sur la société de l’information, à Genève en 2003, et à Tunis en 2005. Mais aucun consensus n’avait été trouvé lors de ces deux rencontres.
La rencontre de Dakar permettra aux participants «de partager les recommandations issues des réunions nationales des pays invités», (Burkina Faso, Gambie, Sierra-Leone, Liberia, Nigeria, Ghana, Côte d’Ivoire, Togo et Sénégal), selon le communiqué fourni par les organisateurs.
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