Ouestafnews – Le candidat du parti d’opposition National Democratic Congress (NDC), John Dramani Mahama, a remporté l’élection présidentielle tenue le 7 décembre 2024 au Ghana. Son principal challenger Mahamudu Bawumia, l’actuel vice-président sortant, a reconnu sa défaite et félicité le vainqueur.
John Dramani Mahama est élu président de la République du Ghana, dès le premier tour de l’élection présidentielle, le 7 décembre 2024. M. Mahama qui succède au président sortant, Nana Akufo-Addo, signe son retour au pouvoir après en avoir été sorti en 2017, après un seul mandat.
Son principal challenger, le candidat du Nouveau Parti Patriotique (NPP -pouvoir), Mahamudu Bawumia, a concédé sa défaite, 24 heures après le vote, sans attendre la proclamation des résultats par la commission électorale.
« Le peuple ghanéen s’est exprimé, il a voté pour le changement et nous le respectons en toute humilité », a déclaré Mahamudu Bawumia lors d’une conférence de presse à Accra, le 8 décembre 2024, diffusée sur la chaîne YouTube de la télévision privée TV3 Ghana. D’après M. Bawumia, qui a indiqué avoir appelé le vainqueur pour le féliciter, s’il a reconnu la victoire de ce dernier, c’est pour « éviter toute tension supplémentaire ».
Lors de la même déclaration publique, le candidat vaincu a également reconnu que le National Democratic Congress (NDC) de John Mahama, a aussi remporté les élections législatives, selon les compilations des voix effectuées par son propre parti, le NPP.
Le 7 décembre 2024, les électeurs ghanéens se sont également rendus aux urnes pour élire les députés. Plus d’une dizaine de partis politiques et de candidats indépendants étaient en compétition pour 276 postes de députés.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a adressé ses félicitations à John Mahama, pour son retour à la tête du pays après une période dans l’opposition. Dans son communiqué publié le 8 décembre 2024 sur le réseau social X, l’organisation sous-régionale a également félicité le peuple ghanéen pour « des élections réussies et généralement pacifiques ».
La Cedeao a, par ailleurs, rendu hommage au vice-président sortant, Mahamudu Bawumia, pour avoir « rapidement reconnu sa défaite ». Un geste qui, selon elle, témoigne du « sens de l’État » et de l’« amour du pays » de M. Bawumia.
Plusieurs personnalités et chefs d’Etats ont aussi félicité le nouveau président élu du Ghana. Il s’agit entre autres de Bola Tinubu, président du Nigeria et président en exercice de la Cedeao. Selon un post X du porte-parole et conseiller spécial de M. Tinubu, ce dernier a adressé ses félicitations à John Dramani Mahama lors d’un appel téléphonique. Il a salué la « confiance renouvelée du peuple ghanéen envers Mahama », tout en estimant que son retour au pouvoir « renforcerait la stabilité de la Cedeao ».
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John Mahama, âgé de 65 ans, avait dirigé le Ghana de 2012 à 2017, avant d’être battu lors de la présidentielle par Nana Akufo-Addo.
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a également adressé, sur X, ses « chaleureuses félicitations » au nouveau président avant de souligner que ce scrutin constitue « un témoignage renouvelé de la vitalité démocratique des institutions ghanéennes ».
Ces élections présidentielle et législatives se sont déroulées à une période où le Ghana est confronté à une crise économique depuis 2022. Le pays fait face à une inflation et à une dépréciation de sa monnaie. Il a dû recourir à un prêt de trois milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI).
Le prochain président du Ghana héritera « d’une tâche complexe, nécessitant à la fois une gestion habile des finances publiques et des politiques centrées sur le développement économique et social », avait déclaré à Ouestaf News, l’enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Dr Seydina Omar Sèye, lors d’un entretien, la veille de l’élection au Ghana.
Également interrogé à la veille de l’élection par Ouestaf News, Peter Quartey reconnait que le premier trimestre après une année électorale est généralement instable. Toutefois, le directeur de recherche statistique, sociale et économique (Isser) de l’Université du Ghana, pense que le programme actuel du FMI et la stabilité des taux pourraient atténuer les difficultés.
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