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Ghana : élections sous tension

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Last Updated on 05/12/2012 by Ouestafnews

Dans un discours à la nation, prononcé le 3 décembre 2012, le président sortant et candidat John Dramani Mahama a exhorté les leaders politiques a donner l’exemple.
 
« Notre attachement à la paix doit se traduire en actes », a-t-il déclaré, précisant que « seules comptent les urnes ».
 
Candidat du National Democratic Congress (NDC) John Dramani Mahama, termine le mandat de John Atta-Mills, décédé en janvier 2012 et dont il fut le vice-président. Il fera face à sept prétendants dont Nana Akufo Addo, candidat de l’ex-Parti au pouvoir le New Patriotic Party (NPP), considéré comme son principal adversaire.
 
A la tête d’une mission de 250 observateurs mandatés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), l’ex- président nigérian Olesegun Obasanjo a fait par de son optimisme quant au déroulement pacifique du scrutin.
 
 
« Nous sommes là pour être  témoins de ce qui promet d’être une  élection paisible, transparente et crédible », a-t-il déclaré, cité par un communiqué de la Cedeao.
 
Cependant dans le pays, une certaine tension est perceptible, avec notamment des incidents entre sympathisants du NDC et du NPP sont signalés à l’intérieur du pays par plusieurs médias locaux.
 
« Des instructions fermes ont été données à la police afin que les électeurs quittent immédiatement les lieux de vote une fois leur devoir accompli », rapporte le site d’information moderghana.com.
 
Malgré les récriminations des militants du NPP, cette décision a été saluée par la Commission électorale ghanéenne qui considère que l’occupation des lieux est source de tensions.
 
Président du Conseil national pour la paix, le révérend Emmanuel Asante a souligné à la radio publique Ghanéenne que « les leaders politiques seront les principaux responsables des actes de leurs militants ».
 
Des dysfonctionnements ont aussi été relevés par la presse concernant le vote des forces de sécurité, qui s’est déroulé les 4 et 5 décembre 2012. Selon le site Adomonline.com dans plusieurs circonscriptions des centaines d’électeurs n’ont pas encore voté, faute d’avoir vu leurs noms sur les listes.
 
Sur les réseaux sociaux  des appels à la paix sont aussi lancés par des citoyens ghanéens. « Le Ghana est notre maison à nous tous, battons nous pour lui et pas pour les politiciens »,  peut-on lire sur twitter. Le message est signé Nii Tetteh qui se présente comme un passionné des TIC et qui vivrait  en Chine selon son profil sur ce réseau social.
 
Pour apaiser les esprits, tous les candidats à la présidentielle s’étaient réunis à Kumasi dans la région de l’Ashanti fin novembre 2012 où ils ont tous signé en présence des ex-chefs d’Etat que sont John Rawlings et John Kufuor, un engagement pour la paix « avant et après les élections ».
 
Ce cinquième scrutin présidentiel et législative depuis l’instauration de la démocratie est entouré d’un climat d’appréhension dans ce pays dont le modèle démocratique est souvent cité en exemple. Plus de 13 millions de Ghanéens doivent prendre part au scrutin qui se déroulera dans 26.000 bureaux disséminés à travers le pays, alors que 1332 candidats vont se disputer les 275 sièges que compte le parlement ghanéen.

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