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Guinée Bissau : l’Iran se positionne dans un pays livré à lui-même

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Ces accords signés « sous la présence effective » du président iranien Mahmoud Ahmadinejad et de son homologue Bissau-guinéen, englobent plusieurs domaines dont « la suppression des visas, le secteur des mines, les investissements, la banque-assurance et la coopération technique », affirme l’Agence de presse iranienne (Irna).

La signature de ces accords intervient au lendemain de l’annonce par l’Union européenne de sa décision de ne pas renouveler sa mission d’appui à la réforme des services de sécurité, mission dont la première phase prend fin le 30 septembre prochain.

L’U.E a justifié son désengagement par la persistance de la « la violation de l’ordre constitutionnel et (de) l’impunité » qui règnent dans le pays.

La Guinée Bissau est en proie à une instabilité politique et social depuis des années, marquée par plusieurs coups d’Etat militaires et des assassinats politiques.

A cette instabilité s’est ajoutée la présence massive des trafiquants de drogue en provenance d’Amérique Latine qui profitent du manque de ressources et de l’absence d’institutions solides et fiables pour infiltrer certains services de l’Etat.

Cette instabilité chronique a fini par entraîner l’isolement de la Guinée Bissau par les puissances occidentales.

Avant l’UE, les Etats-Unis avait eux aussi annoncé leur intention de suspendre un programme de soutien à la Guinée Bissau, accusant des hauts gradés de l’armée d’être mêlés au trafic de drogue.

L’arrivée de l’Iran, qui développe depuis des années une diplomatie très active en Afrique de l’Ouest, pourrait aider aux gouvernement de Bissau à trouver les fonds qui lui manquent pour sa reconstruction.

Avant la Guinée Bissau, Téhéran a noué d’excellentes relations avec le régime du président Abdoulaye Wade, au Sénégal voisin.

Ces bonnes relations entre Téhéran et Dakar se sont concrétisées par des investissements importants, dont notamment dans le secteur de l’industrie automobile.

Par ailleurs, le 2 août 2010, profitant de la présence d’un officiel burkinabé à Téhéran, Alain Gustave Ilboudo, le premier-vice-président iranien Mohammad Reza Rahimi , a réaffirmé l’engagement de son pays à développer ses relations avec le Burkina Faso, précisant que Ouagadougou envisage l’ouverture à Téhéran d’une ambassade.


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