fbpx
26.1 C
Dakar

Une information fiable et indépendante sur les questions qui traversent l'Afrique.

Guinée Bissau, Nino Vieira assassiné après une décennie de troubles, l’Union africaine condamne

Must read

Contactée par Ouestafnews, une source de l’ambassade de Guinée Bissau à Dakar a confirmé le décès du président Vieira.
Lundi, jusqu’en fin de matinée, il n’était pas encore possible de déterminer qui avait le contrôle de la situation dans le pays, selon la même source.
Dans un communiqué parvenu à Ouestafnews, l’Union africaine (UA) a condamné de manière ferme ce qu’elle qualifie d’attaques « lâches et odieuses », tout regrettant qu’elles interviennent à un moment où « la communauté internationale déploie des efforts renouvelés visant à soutenir la consolidation de la paix en Guinée Bissau ».
La mort de Nino Vieira et de son chef d’Etat-major, tous deux des anciens combattants de la lutte de libération nationale, boucle ainsi de manière tragique une décennie de troubles pour la Guinée Bissau, entamée en juin 1998, lors d’une première tentative d’assassinat contre le même Nino Vieira.
Cette première crise politico-militaire, déclenchée par un autre chef d’Etat major de l’armée Ansumane Mané, (qui sera lui même assassiné plus tard) a débouché en une longue période d’instabilité faite de coups et de « contre-coups » d’Etat pour ce petit pays ouest africain.
L’arrivée au pouvoir par les urnes de Kumba Yala en 2000 et celle plus récente du président Nino Vieira (2005) n’ont été que de petites parenthèses démocratiques pour ce pays où l’armée, s’appuyant sur son rôle historique dans la lutte de libération nationale contre les colons portugais, a toujours joué les premiers rôles dans la scène politique.
Ces difficultés internes mises à part, l’assassinat du président Vieira intervient dans un contexte assez particulier pour la Guinée Bissau, selon le desk politique d’Ouestafnews.
Aux tiraillements et aux soubresauts politico-militaires qu’a connus le pays ces dix dernières années, s’est greffée depuis deux à trois ans, l’entrée massive dans le pays de narcotrafiquants latino-américains qui ont fini par achever les institutions déjà très fragiles d’un pays considéré comme étant parmi les pays les plus pauvres du monde.
Cette irruption des narcotrafiquants, jouissant de puissants soutiens dans l’armée et la classe politique, s’est traduite ces dernières années par des menaces de mort contre la presse, les autorités politiques et judiciaires, etc.
Il n’était pas encore possible d’établir un quelconque lien entre la mort du président Vieira ainsi que du général Tagme Na-Wai, et la guerre interne suscitée par la présence des narcotrafiquants dans le pays.
Il y a tout juste quelques mois, en Novembre 2008, le président Nino Vieira avait encore échappé à un attentat lorsque des assaillants ont tiré sur son domicile. Il avait une nouvelle fois pu s’échapper.
L’Union africaine, qui affirme avoir « pris contact » avec les chefs d’Etat de la région, a aussi annoncé que des contacts sont en cours pour une réunion d’urgence de son conseil de paix et de sécurité.
Par ailleurs, la Communauté des Etats de langue portugaise (CPLP), créé à l’initiative du Portugal, ancienne puissance coloniale, a convoqué une « réunion d’urgence » pour se pencher sur le cas de la Guinée Bissau.

Articles connexes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

Articles Récents