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Guinée : des membres de la junte interdits de voyage vers les Etats Unis

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« Les citoyens guinéens méritent le droit de pouvoir choisir leurs propres leaders après des années d’autoritarisme », a affirmé le département d’Etat américain dans un communiqué parvenu ce 29 octobre à Ouestafnews et signé par Ian Kelly, porte-parole dudit département.
Le communiqué ne donne aucune autre précision sur l’identité des personnes visées par la mesure.
«La junte militaire s’est montrée peu respectueuse des droits de l’homme et et incapable de conduire la Guinée vers une transitition démocratique dans la paix», ajoute la même source.
Ayant pris la tête de l’Etat en Guinée en décembre 2003, le Conseil national pour le développement et la démocratie (CNDD, junte militaire) est soumis à une forte pression internationale pour empêcher la candidature de son chef, le capitaine Moussa Dadis Camara à la présidentielle prévue début 2010.
Le 28 septembre, une manifestation de l’opposition guinéenne pour s’opposer à cette candidature a été réprimée par les militaires. Le bilan serait de 57 morts selon la junte, plus de 150 morts et près de deux milliers de blessés, selon l’opposition et des ONG.
Depuis cette date les tensions sont restées vives dans le pays et la transition démocratique qui était en cours a été mise en péril, alors que des menaces de procès auprès de la justice internationale sont brandies contre certains membres de la junte, y compris son chef.
La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), très impliqué dans le processus de transition depuis son début, a mandaté le président Balise Compaoré pour assurer une médiation entre la junte et l’opposition guinéenne, mais des pourparlers directs tardent à effectivement démarrer.
Depuis, la Cedeao a pris de sanctions contre la Guinée, dont un embargo sur les armes, mais la communauté internationale, notamment les Nations par le bais de son bureau pour l’Afrique de l’Ouest (Unowa) basée à Dakar demandent le renforcement de ces sanctions pour faire partir le CNDD.
Dès le lendemain des violences enregistrées le 28 septembre, Mme Hillary Clinton, patronne de la diplomatie américaine avait déjà demandé le « départ » pur et simple des militaires au pouvoir à Conakry.
Quant à la France, elle avait par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, affirmé ne « plus » pouvoir travailler avec le capitaine Moussa Dadis Camara.
Ce dernier, acculé de toutes parts, a indiqué avoir laissé la décision sur son éventuelle candidature au président Compaoré, le médiateur désigné par la Cedeao. C’était à la suite d’un ultimatum de l’Union africaine qui lui demandait de s’engager par écrit avant le 17 octobre à ne pas se présenter à la présidentielle.
Depuis que des groupes se sont constitués en Guinée pour soutenir une éventuelle candidature du chef de la junte, la situation dans le pays demeure très polarisée.
D’un côté, l’opposition politique regroupée au sein de ce qu’elle a nommé les « Forces vives » dit « non » à une candidature de Dadis, alors que les partisans de ce dernier affirment qu’il serait « injuste » de lui refuser sa candidature.
La Guinée, pays très riche en ressources minières, reste une des nations les plus pauvres de l’Afrique de l’Ouest.
En un demi-siècle d’indépendance, il n’a connu que trois chefs d’Etat, dont le dernier en date est le capitaine Moussa Dadis Camara arrivé au pouvoir à la suite du décès en décembre 2008 du président Lansana Conté.
Lansana Conté, lui même un militaire, était arrivé au pouvoir par un putsch militaire en 1984, suite à la mort de son prédécesseur Sékou Touré. Ce dernier avait conduit le pays à l’indépendance pour en prendre la direction jusqu’à la fin de ses jours.

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