Guinée : transition toujours chaotique, la Cedeao veut un second tour dans un « très bref délai »

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Cette crise est liée à une transition très chaotique désormais symbolisée par l’impossibilité d’achever l’élection présidentielle dont le premier tour a eu lieu depuis le 27 juin 2010.

La Cedeao a lancé un appel aux acteurs politiques guinéens pour qu’ils déterminent « dans un très bref délai, une nouvelle échéance pour la tenue effective du second tour de l’élection présidentielle », selon un communiqué transmis à Ouestafnews.

Par ailleurs, et « afin de garantir les conditions optimales pour une élection sereine et apaisée », la Cedeao a exhorté les membres de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) « à renforcer la cohésion et l’inclusivité », selon la même source.

La Ceni est devenue la principale pomme de discorde entre les deux candidats au second tour qui aurait dû avoir lieu le 18 juillet 2010 mais ne cesse d’être reporté depuis.

La toute dernière date retenue était le 24 octobre 2010, mais cette date n’a pas été respectée non plus, en raison des mêmes dissensions entre les deux candidats au second tour, sur la nomination du président de la Ceni.

Pour sauver la situation, le général Sékouba Konaté a nommé un général malien Siaka Toumani Sangaré à la tête de la Ceni, le 19 octobre 2010, alors qu’on était à 5 jours de la date prévue de l’élection présidentielle.

Le général Sangaré était nommé en remplacement de Lounsény Camara, qui ne faisait pas « l’unanimité » entre les deux adversaires devant s’affronter a second tour. Le candidat Cellou Dalein diallo (arrivé en tête au 1er tour avec 43,69 % des voix) estimait que Lounsény Camara était plutôt « proche » de son rival Alpha Condé arrivé second au 1er tour avec 18, 25 % des voix.

Le général Siaka Toumani Sangaré, est un expert malien en matière électorale. Il représentait la francophonie en Guinée et servait de conseiller technique à la Ceni guinéenne avant sa nomination.

« Après la nomination d’un burkinabè, le Général Aly Traoré, à la tête du comité de suivi et de l’évaluation des actes préparatoires du second tour, cette autre désignation d’un officier supérieur d’un pays étranger à la tête d’une institution républicaine démontre que la vie politique guinéenne est tellement bipolarisée sur fond de lutte tribale et communautaire qu’aucun guinéen ne fait plus l’unanimité », se désolait le site d’information Guinéenews au lendemain de la nomination du général malien.

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