Le Nigeria a enregistré une hausse de 10% des prix du kérosène, ayant entrainé à son tour une augmentation des tarifs au niveau du trafic aérien dans le pays, rapporte le quotidien « The Guardian », dans son édition du mardi 11 janvier 2011.
Selon le journal, cette hausse décidée par les fournisseurs est entrée en vigueur le lundi 10 janvier 2011, obligeant aussitôt les opérateurs aériens à revoir à la hausse leur tarifs sur les vols intérieurs. A l’aéroport de Lagos, selon la même source, « les billets pour les trajets de moins d’une heure sont passés de 18.000 à 20.000 Nairas », soit d’environ 59.598 FCFA à près 66.380 FCFA.
Il s’agit de la « seconde hausse en trois mois seulement », écrit le journal rappelant une hausse récente de 3% sur le prix du litre en opérée en septembre 2010.
Le Nigeria, un des principaux pays producteurs de pétrole en Afrique et dans le monde, à l’instar de ces voisins ouest africains, subit paradoxalement la conjoncture mondiale actuelle marquée par le renchérissement des prix des hydrocarbures.
Une forte flambée du prix de l’essence et du gasoil a été enregistrée au Ghana, un pays récemment entré dans le club des exportateurs de pétrole. Au Niger et au Sénégal, ce sont les prix du carburant qui ont connu des hausses considérables. Au Sénégal, l’augmentation des prix du gaz et des denrées de première nécessité est venue se greffer à celle des prix du carburant. Au Niger, les chauffeurs ont réagit à par une grève des taxis à Niamey .
Au Ghana l’essence et le gasoil ont été revus à la hausse respectivement de 30% et 20%, suscitant l’ire des consommateurs et plus particulièrement des transporteurs qui ont riposté par une augmentation de 18 % sur les tarifs de transports urbains à Accra.
Certains observateurs craignent déjà une crise généralisée, aux conséquences graves, à l’image de ce qui se passe en Afrique du Nord où Tunisiens et Algériens se révoltent contre le chômage et la cherté de la vie.
Dans les pays ouest africains affectés, on justifie les hausses par la montée des prix du brut sur le marché international ou encore par la suppression des certaines « subventions » consenties jusqu’ici par les Etats.
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