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Innovation : les «changemakers» d’Ashoka livrent leur secret

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Ouestafnews : Ils s’appellent Tchedou Pio du Togo, Amma Serwaa Frimpong du Ghana, Agbemayo Bessan Eliezer Augustino du Bénin, Issa Toure et El Hadj Mamadou Aliou Ba du Sénégal. Ces jeunes créateurs parmi tant d’autres ont été choisis par Ashoka Sahel et la fondation Robert Bosch pour le ChangeMakerXchange. Parmi ces jeunes « changemakers », nombreux viennent de pays de la zone Cedeao.

Tchedou Pio Jules, le co-fondateur et directeur de «Limpio Studio», premier jeu vidéo du Togo a bien voulu expliquer à Ouestafnews le pourquoi de son projet et l’utilité de celui- ci pour les jeunes africains.

«Après avoir constaté que les jeunes sont obnubilés par les jeux-vidéos, nous les aidons à travers ce hobby à mieux connaitre l’histoire et la cultures africaines » résume t-il.

La Startup de Pio Tchedou a conçu le jeu «The Boy In Savannah» en 2015. Il a été amélioré pour devenir « the Boy In Savannah Advance Edition », et est maintenant téléchargeable sur Play Store. Pour sa prochaine innovation,  le jeune togolais compte se lancer dans « la réalité virtuelle » qui consiste à faire voyager virtuellement les usagers d’une contrée à une autre rien qu’en mettant des casques.

Issa Touré est parti d’un constat basique. « Les jeunes ont du mal à assimiler leurs leçons », lance-t-il. Ce jeune sénégalais est le concepteur avec des amis du projet « Azerty » qui, d’une manière ludique, passe par les bandes dessinées pour faciliter la tâche aux élèves.

Le ChangeMakerXchange, selon Chanladjou Kparé chargé du programme jeunesse à Ashoka Sahel, est un programme «appelé à grandir et à s’étendre sur tout le continent africain».

Au Bénin, 323 élèves ont lu au moins un livre grâce à « Reading Power », la bibliothèque mobile et en ligne d’Agbemayo Bessan Eliezer Augustino. Dans son pitch d’une minute trente, une image du jeune béninois avec sa brouette à bouquins devant un établissement scolaire a  été aperçue comme le «  symbole d’une révolution africaine. »

M. Augustino qui a pour objectif principal « les écoles publiques dans les coins reculés », a révélé les secrets de sa magie.

«Les enfants payent 100 ou 150 FCFA pour deux semaines de lecture », résume-t-il. La Fondation Robert Bosch s’active dans le domaine des relations internationales, comme l’a rappelé sa représentante à Dakar, Karolina Caesar « Notre but est de mettre ensemble des jeunes de toutes les contrées du monde pour qu’ils se connaissent mieux et partagent des expériences.»

Amma Serwaa Frimpong, conceptrice du projet « I Volunteer Ghana », est une passionnée de l’éducation.  «I Volunteer est une organisation qui a pour cible les zones rurales dépourvues d’écoles, de structures sanitaires et d’infrastructures, entre autres», explique-t-elle brièvement.

Le slogan du Startup  «Suite » est « l’innovation technologique à la portée de tout le monde. » El hadj Mamadou Aliou Bah, son directeur, fait partie des 24 innovateurs retenus par Ashoka pour le « ChangeMakerXchange » 2017.

Cette boîte s’active dans la transformation digitale, dans les applications mobiles et des logiciels pour « les universités, les écoles, les travailleurs du secteur informel … », fait-il observer.

Parti du constat que le digital occupera une grande partie de notre vie, les concepteurs ont jugé nécessaire « d’accompagner des secteurs tel que l’éducation, la santé, le commerce dans la digitalisation de leur base de données. »

Les jeunes innovateurs conviés par Ashoka Sahel ont tous salué ce genre de programme qui regroupe des jeunes venus de partout en Afrique pour partager des expériences et passer des moments inoubliables, se réjouit Issa Touré.

Ashoka Sahel et la Fondation Robert Bosch ont réuni 24 jeunes entrepreneurs sociaux de dix pays d’Afrique.

Mais choisir 24 candidats sur 900 n’était pas simple. « L’originalité, l’impact d’un projet sur le vécu des gens et la capacité de persuasion du concepteur sont les critères qui nous ont permis de choisir ces 24 jeunes. », a dit Ndeye Binta Khouma, directrice d’Ashoka Sahel.

La sélection de ces jeunes était une tâche ardue, reconnait Chanladjou Kparé. «Sur les 900 candidatures que nous avons reçues, certains sont peut-être plus méritants que ceux qui sont ici aujourd’hui», soutient-il.

AC/mn/ad

 

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