Selon, le président Rawlings qui a dirigé le Ghana entre 1979 et 2000, la guerre contre la terreur n’a pas besoin de bras étrangers, et qu’elle peut être gagnée si les Nigérians font preuve d’unité.
A l’intention des autorités nigérianes, Jerry Rawlings a aussi fait savoir que la stratégie militaire seulement ne viendra pas à bout de Boko Haram, le groupe « islamiste » radical qui mène une insurrection armée contre le pouvoir nigérian et accusée d’être à l’origine de violents actes terroristes dans plusieurs parties du Nigeria.
« L’armée seule ne pourra pas faire cesser cette violence », a pronostiqué l’ancien chef d’Etat ghanéen admis pour avoir remis son pays sur les rails de la démocratie et lancé des initiatives ayant favorisé son développement économique.
Le Nigeria fait face à un persistant problème sécuritaire avec une violence meurtrière attribuée au mouvement Boko Haram, opposée au modèle d’éducation « occidental » en vigueur au Nigeria. Selon Amnesty International, les attaques perpétrées par cette organisation a fait rien que pour les quatre premiers mois de 2014, un bilan de 1.500 morts.
La grande offensive militaire lancée à la mi-mai 2013 par le gouvernement fédéral dans le nord du pays, fief de Boko Haram s’est révélé inefficace de l’avis des observateurs qui soulignent pour la plupart l’incapacité du président Goodluck Jonathan à régler ce problème.
Selon un rapport publié en avril 2014 par International Crisis Group (ICG) depuis 2009, l’insurrection de Boko a fait 4.000 morts, un demi-million de déplacés et des milliers d’écoles et de bâtiments publics détruits.
Le lundi 14 avril 2014, une attaque à la bombe, revendiquée par la suite par Boko Haram a couté la vie à 75 personnes dans la capitale politique, Abuja.
Le fait que les insurgés jusqu’ici cantonnés dans le nord aient parvenu à frapper au cœur de la capitale politique, a ravivé les craintes de la population. En plus, l’attaque survenait alors que le pays était en pleine conférence nationale.
Cette rencontre à laquelle participent des centaines de délégués représentants les 36 Etats qui composent la fédération nigériane, ainsi que toutes les sensibilités religieuses et ethniques du pays, a débuté le 17 mars 2014 sous la direction du président Goodluck Jonathan.
Pendant trois mois les participants auront pour mission de réfléchir sur la situation et l’avenir de la nation nigériane, assaillie par des problèmes multiformes.
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