Par Ouestafnews
‘’Les modèles en cours ne prennent pas en compte l’Afrique qui représente moins de 2 pour cent des échanges internationaux. De nouvelles offres devraient être inventées pour exploiter le marché africain’’ qui fait près de 800 millions d’habitants, a dit le professeur Dankoco, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop.
Ibrahima Samba Dankoco participait samedi à Dakar au premier Forum Ouestaf sur le thème : ‘’Entreprenariat social : quelle perspective pour l’Afrique ?’’.
Relevant que l’entreprenariat social est ‘’un concept nouveau dont les contours ne sont pas encore clairement définis’’, le professeur Dankoco a indiqué qu’il cherche à ‘’ré-humaniser les rapports économiques’’ et à ‘’trouver de nouvelles opportunités’’ pour l’économie ;
Il a cité le cas de la Société nationale de télécommunications (SONATEL) au Sénégal avec le système de recharge Seddo qui met le téléphone à la portée des usagers à faibles revenus. ‘’Ce que la SONATEL a réussi, les banques ne l’ont pas encore réussi, parce que le taux de bancarisation tourne autour de 6 pour cent’’ au SénégaL.
‘’L’entreprenariat social a mené vers l’émergence du marketing moderne. Toute entreprise africaine qui ne prend pas en compte le faible revenu des populations africaines va vers des difficultés’’, a-t-il averti.
‘’L’entreprenariat social ne doit pas être réduit à la micro-entreprise ou à l’économie sociale ou à l’économie solidaire’’, a-t-il souligné, avant de préciser que ‘’l’orientation sociale n’est pas toujours présente pour ce qui est de la micro-entreprise’’.
‘’Il ne s’agit pas uniquement de régler des problèmes sociaux. L’entreprenariat social doit permettre de gérer des aspects économiques. Il y a une sorte d’antinomie entre le caractère social et le caractère économique’’, a-t-il fait valoir.
L’entreprenariat social basé sur une éthique sociale s’oppose à l’entreprenariat économique basé sur une éthique économique’’, a dit le professeur Dankoco pour qui l’entrepreneur social ‘’peut aller là où l’entrepreneur économique est incapable d’aller. C’est un faiseur de miracles’’. Il a ainsi cité l’exemple de l’inventeur du "café Touba", qui a mis le café la portée des petites bourse, en plus d’avoir créé des emplois.
Dans le domaine du commerce, son activité consiste, entre autres, à ‘’fractionner l’offre pour la mettre à la disposition des populations, pour atteindre les segments les plus faibles de la société.
Pour sa part, El Hadji Alioune Diouf, économiste et enseignant à l’Ecole nationale d’administration (ENA) a invité à faire la distinction entre ‘’entreprenariat économique et entreprenariat social, affirmant que ‘’pour l’entrepreneur social, la finalité c’est le développement social, tandis que pour l’entrepreneur économique, la finalité c’est le profit, sous entendu les bénéfices financiers.
Rejoignant le professeur Dankoco, M. Diouf expert en relations commerciales internationales a soutenu que l’accès aux marchés des pays développés ‘’n’est pas la bonne stratégie’’ pour le développement de l’Afrique. Selon lui, ‘’la bonne stratégie, c’est le développement du marché intérieur africain’’.
Quant à Coumba Touré, représentante en Afrique de l’ouest de l’ONG internationale Ashoka qui cherche à promouvoir l’entreprenariat social dans le monde, elle a défendu que ‘’quand on parle d’entrepreneurs sociaux, on ne peut pas se fixer sur un thème particulier’’.
Les solutions des entrepreneurs sociaux vont au-delà des solutions qui ont été apportées avant. Sans l’aide extérieure et sans aide financière, ‘’ils apportent la preuve qu’il est possible d’avoir des solutions endogènes et durables. Ils ont une vision claire de comment faire pour trouver des solutions durables’’, a soutenu Coumba Touré.
‘’Nous ne voyons pas l’entreprenariat dans le sens traditionnel du terme. Chez nous le profit est social, il se mesure à travers l’impact social’’, a précisé Mme Touré.
Lors du débat qui a suivi, plusieurs questions ont été soulevées par le public dont notamment celle de l’existence ou non d’un "cadre normatif" qui réglementerait l’entreprenariat social, la prise en compte des réalités culturelles africaines, la question de l’intégration dans les programmes d’enseignement de cette nouvelle discipline déjà largement enseignée en Europe et en Amérqiue du Nord, y compris par les universités les plus prestigieuses.
Le Forum a été organisé par les promoteurs d’Ouestaf News, première agence de presse à vocation sous régionale en Afrique de l’Ouest..
L’objectif du Forum Ouestaf selon ses initiateurs est de contribuer à une plus large diffusion du savoir et de l’information, mais aussi de favoriser les débats sur les « idées porteuses de progrès ».
Ibrahima Samba Dankoco participait samedi à Dakar au premier Forum Ouestaf sur le thème : ‘’Entreprenariat social : quelle perspective pour l’Afrique ?’’.
Relevant que l’entreprenariat social est ‘’un concept nouveau dont les contours ne sont pas encore clairement définis’’, le professeur Dankoco a indiqué qu’il cherche à ‘’ré-humaniser les rapports économiques’’ et à ‘’trouver de nouvelles opportunités’’ pour l’économie ;
Il a cité le cas de la Société nationale de télécommunications (SONATEL) au Sénégal avec le système de recharge Seddo qui met le téléphone à la portée des usagers à faibles revenus. ‘’Ce que la SONATEL a réussi, les banques ne l’ont pas encore réussi, parce que le taux de bancarisation tourne autour de 6 pour cent’’ au SénégaL.
‘’L’entreprenariat social a mené vers l’émergence du marketing moderne. Toute entreprise africaine qui ne prend pas en compte le faible revenu des populations africaines va vers des difficultés’’, a-t-il averti.
‘’L’entreprenariat social ne doit pas être réduit à la micro-entreprise ou à l’économie sociale ou à l’économie solidaire’’, a-t-il souligné, avant de préciser que ‘’l’orientation sociale n’est pas toujours présente pour ce qui est de la micro-entreprise’’.
‘’Il ne s’agit pas uniquement de régler des problèmes sociaux. L’entreprenariat social doit permettre de gérer des aspects économiques. Il y a une sorte d’antinomie entre le caractère social et le caractère économique’’, a-t-il fait valoir.
L’entreprenariat social basé sur une éthique sociale s’oppose à l’entreprenariat économique basé sur une éthique économique’’, a dit le professeur Dankoco pour qui l’entrepreneur social ‘’peut aller là où l’entrepreneur économique est incapable d’aller. C’est un faiseur de miracles’’. Il a ainsi cité l’exemple de l’inventeur du "café Touba", qui a mis le café la portée des petites bourse, en plus d’avoir créé des emplois.
Dans le domaine du commerce, son activité consiste, entre autres, à ‘’fractionner l’offre pour la mettre à la disposition des populations, pour atteindre les segments les plus faibles de la société.
Pour sa part, El Hadji Alioune Diouf, économiste et enseignant à l’Ecole nationale d’administration (ENA) a invité à faire la distinction entre ‘’entreprenariat économique et entreprenariat social, affirmant que ‘’pour l’entrepreneur social, la finalité c’est le développement social, tandis que pour l’entrepreneur économique, la finalité c’est le profit, sous entendu les bénéfices financiers.
Rejoignant le professeur Dankoco, M. Diouf expert en relations commerciales internationales a soutenu que l’accès aux marchés des pays développés ‘’n’est pas la bonne stratégie’’ pour le développement de l’Afrique. Selon lui, ‘’la bonne stratégie, c’est le développement du marché intérieur africain’’.
Quant à Coumba Touré, représentante en Afrique de l’ouest de l’ONG internationale Ashoka qui cherche à promouvoir l’entreprenariat social dans le monde, elle a défendu que ‘’quand on parle d’entrepreneurs sociaux, on ne peut pas se fixer sur un thème particulier’’.
Les solutions des entrepreneurs sociaux vont au-delà des solutions qui ont été apportées avant. Sans l’aide extérieure et sans aide financière, ‘’ils apportent la preuve qu’il est possible d’avoir des solutions endogènes et durables. Ils ont une vision claire de comment faire pour trouver des solutions durables’’, a soutenu Coumba Touré.
‘’Nous ne voyons pas l’entreprenariat dans le sens traditionnel du terme. Chez nous le profit est social, il se mesure à travers l’impact social’’, a précisé Mme Touré.
Lors du débat qui a suivi, plusieurs questions ont été soulevées par le public dont notamment celle de l’existence ou non d’un "cadre normatif" qui réglementerait l’entreprenariat social, la prise en compte des réalités culturelles africaines, la question de l’intégration dans les programmes d’enseignement de cette nouvelle discipline déjà largement enseignée en Europe et en Amérqiue du Nord, y compris par les universités les plus prestigieuses.
Le Forum a été organisé par les promoteurs d’Ouestaf News, première agence de presse à vocation sous régionale en Afrique de l’Ouest..
L’objectif du Forum Ouestaf selon ses initiateurs est de contribuer à une plus large diffusion du savoir et de l’information, mais aussi de favoriser les débats sur les « idées porteuses de progrès ».
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