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L’Afrique salue son Chavez

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Sur la blogosphère africaine, dans les médias, chez les dirigeants politiques, l’hommage est presque unanime : c’est un « grand homme », un « combattant » qui vient de tirer sa révérence, c‘est la « révolution socialiste bolivarienne » qui vient de perdre son père, et l’Afrique un « ami ».

« Tu fus un Président qui refusa d’aller à Davos, pour aller marcher à Porto Alegre, à Dakar, aux côtés des paysannes et des paysans, aux côtés des peuples opprimés par les finances de la mondialisation à travers l’accaparement des terres et des eaux », écrit le coordonnateur du forum social sénégalais, Mignane Diouf, sur le portail sénégalais leral.net.

Contrairement au portrait de « dictateur » que tiennent à lui coller les Occidentaux, c’est l’image de défenseur des pauvres et des opprimés, de « chef d’Etat proche de son peuple », que les Africains dans leur grande majorité retiennent de Chavez.

« Le Président Chavez a eu le courage de faire en sorte que les richesses du pays générées par les produits pétroliers soient entièrement au profit de son peuple, au grand dam des Américains qui lui en voulaient à mort », affirme un internaute du nom de Sadaga Diop sur un autre site d’information sénégalais.

« Sa boulimie oratoire, sa passion de la liberté pour les opprimés et son engagement sans faille pendant 14 ans au service de son pays, feront de lui un symbole de lutte avec ses faiblesses d’homme et ses forces de leader charismatique », renchérit le site d’informations, guineeconakry.info.

Sur son site internet, le journal sénégalais, Le Quotidien (privé) salue en Hugo Chavez « l’homme qui s’est évertué à rendre la dignité aux plus pauvres par des mesures sociales ayant impacté sur les Vénézuéliens, en se passant bien des conditionnalités des institutions de Brettons Woods ».

A 58 ans, Hugo Chavez a perdu son long combat contre un cancer diagnostiqué en 2011. Il aura marqué cette décennie, grâce à sa révolution dite socialiste, inspirée des idéaux du père de l’indépendance de son pays, Simon Bolivar.

En 2002, quatre ans après sa venue au pouvoir, la nationalisation de la production pétrolière qu’il a initiée aux profits de ses concitoyens lui a valu l’hostilité des Occidentaux principalement des Etats-Unis. Figure emblématique de l’anti-impérialisme et de l’anti-capitalisme ces dernières années, Chavez a aussi essuyé la diabolisation de certains médias occidentaux.

Concernant sa relation avec le continent africain, plusieurs sites d’informations sont revenus sur sa lettre adressée aux participants du 3ème sommet Afrique –Amérique latine et Caraïbes, tenu a Malabo en février 2013, sommet auquel il n’a pas assisté.
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« L’Amérique du Sud et l’Afrique sont un même peuple. On réussit seulement à comprendre la profondeur de la réalité sociale et politique de notre continent dans les entrailles de l’immense territoire africain », déclarait-il, invitant les Africains à une coopération « authentique et permanente ».

Le président nigérian, Goodluck Jonathan, a salué l’homme qui « s’est fait aimer par son peuple grâce à d’admirables efforts pour améliorer les conditions de vie des plus défavorisés ».

Alors que la plupart des médias jugent contrasté le bilan du « chavisme », le site Internet du journal anglais The Guardian, indique dans un texte intitulé « Comment Chavez a changé le Vénézuela », qu’entre 1999 et 2009 le taux de chômage est passé de 14 à 7%, le Produit intérieur brut de 4.000 à 10.000 dollars américains tandis que les revenus issus de l’exportation du pétrole passaient de 14 à 60 milliards de dollars !
Voir aussi:
Lettre de Chavez à l’Afrique
Le Franc CFA: une insulte à la souveraineté de l’Afrique

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