La commission de l’Union africaine et le Secrétariat du Nepad « ont pris des mesures hardies en vue de mettre en œuvre les décisions des dirigeants africains», a déclaré le secrétaire exécutif du Nepad, Ibrahim Assane Mayaki cité dans le dernier numéro du bulletin électronique Nepad Dialogue.
Le secrétaire exécutif du Nepad a rappelé la tenue d’une session d’harmonisation du programme de travail qui a eu lieu le 3 novembre 2009 au siège de l’UA, entre des hauts responsables du Nepad et de la Commission de l’Union africaine. Selon lui, cette rencontre a permis de « préciser les tâches, rôles et fonctions clés des deux institutions en ce qui concerne leur programme de développement conjoint ».
De son côté, Erastus Mwencha, le vice-président de la Commission de l’UA cité par le même document transmis à Ouestafnews, a indiqué que « des progrès (ont été) réalisés jusqu’à aujourd’hui en ce qui concerne le processus d’intégration du Nepad dans les structures de l’UA ».
Il a fait valoir que « les deux institutions avaient adopté un budget, des rôles et des procédures communs et s’étaient mises d’accord sur les domaines prioritaires. Une unité pour la coordination du processus d’intégration a également été créée au sein de l’UA ».
La décision d’intégrer le Nepad dans les instances de l’UA est une décision, de son Comité de mise en œuvre prise lors d’une réunion tenue le 15 avril 2008 à Dakar d’intégrer les structures du NEPAD dans l’Union l’UA. La décision avait été ensuite entérinée par le sommet des chefs d’Etat de l’Union tenue en juillet dernier à Syrte (Lybie).
Lancé en 2001, le NEPAD est conçu autour de huit secteurs prioritaires destinés à réduire le gap entre l’Afrique et les pays développés. Ces secteurs sont l’agriculture, l’éducation, la santé, les infrastructures, l’énergie, l’environnement, les nouvelles technologies, l’accès aux marchés extérieurs.
Mais l’engouement et l’enthousiasme qui ont suivi le lancement de cette initiative a cédé la place au scepticisme, en raison surtout du retard dans la réalisation des projets d’intégration.
Le fonctionnement du fonctionnement du Nepad est souvent sévèrement critiqué par certains leaders africains dont le chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade qui le compare à une ‘’belle Mercedes avec un mauvais conducteur"
Alors que certains pensent que le programme est devenu « une coquille vide », d’autres estiment que les Sud-africains, dont le pays abritent l’actuel Secrétariat, se sont appropriés l’initiative.
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