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L’intelligentsia africaine rend hommage à Alioune Diop : la place de l’Afrique dans le monde en question

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Ouestafnews – Des intellectuels africains réunis à Dakar ont rendu hommage à Alioune Diop, l’éditeur sénégalais à l’origine de la fondation à Paris à la fin des années 1940 de la revue et de la maison d’édition « Présence africaine ».

La « leçon essentielle » à tirer de la vie et de l’œuvre d’Alioune Diop (décédé le 2 mai 1980) est que « chaque génération est porteuse d’interrogations et de réponses qui sont les fruits de son vécu propre », a affirmé Moustapha Tambadou, secrétaire générale de la Commission sénégalaise pour l’Unesco.

Il s’adressait aux participants à un colloque organisé à l’occasion du « centième anniversaire » de la naissance de l’homme de culture sénégalais, considéré comme un des grands intellectuels panafricanistes.

Pour M. Tambadou, il convient de « confronter » ces interrogations et réponses « pour jeter les fondements d’une mobilisation générale impulsée par une volonté commune, transcendant les générations, d’appropriation collective du destin d’un continent ».

Ces propos sont tenus à un moment où plusieurs pays africains célèbrent le cinquantenaire de leur indépendance et où la question du rôle et de la présence africaine sur la scène mondiale continuent de faire l’objet de vifs débats.

« Notre responsabilité est d’assurer une présence africaine dans le monde, cela veut dire qu’il nous revient de faire connaitre et de faire revivre ce visage particulier de l’aventure humaine que l’Afrique a donné », a de son côté soutenu le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne.

« Nous avons été aux origines des différentes civilisations humaines, mais d’avoir été à l’origine ne veut strictement rien dire si nous ne sommes pas au présent et dans le futur ; et c’est cela ‘Présence africaine’ », a poursuivi le philosophe, par ailleurs enseignant à l’université de Columbia aux Etats-Unis.

Pour ce faire, « il faut que nous tachions d’être nous-mêmes et qu’on se débarrasse des concepts qu’on nous envoie et que nous consommons automatiquement », a plaidé l’historien et écrivain guinéen Djibril Tamsir Niane, invitant les jeunes à un « retour aux sources ».

Ces propos ont été appuyés par l’homme de lettres béninois Noureini-Tidjani Serpos.

« Si les jeunes oublient d’où ils viennent, ils ne sauront jamais où aller », a affirmé l’universitaire béninois.

Le colloque sur le centenaire d’Alioune Diop ouvert le 3 mai s’est achevé le 5 mai à Dakar.

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