« Nous avons des inquiétudes, surtout avec la violence que nous avons vue la semaine dernière », a ajouté le diplomate qui reprend des critiques déjà formulées par plusieurs hauts-responsables américains.
Le gouvernement sénégalais et le président Wade, lui-même ont déjà répondu à ces critiques en affirmant qu’il s’agit d’une « ingérence » inacceptable dans les affaires intérieures du Sénégal.
Selon l’ambassadeur, le président Wade, vu son statut de chef d’état parmi les plus anciens du continent, a ‘’l’occasion de piloter le changement démocratique, de passer la main à une nouvelle génération de dirigeants’’.
Abdoulaye Wade, âgé de 86 ans aujourd’hui a eu l’aval du Conseil constitutionnel – dont tous les membres sont nommés par l’exécutif- pour solliciter un troisième mandat, le 27 janvier 2012.
Dès l’annonce de la validation de sa candidature, des émeutes ont éclatés un peu partout dans le pays faisant pas moins de quatre morts, deux tués par balles à Podor dans le nord du pays, et plusieurs blessés.
La voix du diplomate américain, s’ajoute à l’inquiétude exprimée par d’autres pays occidentaux notamment la France, qui par l’intermédiaire de son ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, a appelé le Président sénégalais à privilégier une alternance générationnelle.
Le président Wade est resté jusqu’ici sourd à ces appels et à même démarré sa campagne en répondant vigoureusement ces critiques qui selon lui, sont portées contre lui, parce qu’il défend les intérêts de son pays.