Moussa Dadis Camara est à la tête du Conseil national pour le Développement et la Démocratie (CNDD, junte militaire) au pouvoir à Conakry depuis le décès en décembre 2008 du président Lansana Conté.
Depuis des semaines, des groupes « pro-CNDD» – que les adversaires du pouvoir accusent d’être « manipulés » par le capitaine et ses hommes- battent campagne avec ferveur en faveur de la candidature du chef de la junte.
Ce duel à distance a culminé lorsque l’armée a tiré à balles réelles le 28 septembre 2009 sur la foule massée dans le stade du… 28 septembre de Conakry à l’appel de l’opposition et des « forces vives ».
Le bilan de plus de 150 morts pour une manifestation organisée pour s’ériger contre la candidature du capitaine-président a rappelé à la Guinée et aux Guinéens que les vieux démons de la division et de l’instabilité rôdent encore dans leur pays tout en suscitant émoi et indignation à l’extérieur.
« J’ai été surpris par la cruauté avec laquelle ils ont réprimé de pacifiques manifestants », a déclaré Cellou Dalein Diallo, ancien premier ministre sous le régime du défunt général Conté qui a dirigé la Guinée d’une main de fer pendant 25 ans, avant de laisser à sa mort un pays à la dérive.
Depuis l’avènement du capitaine Dadis Camara, M. Diallo se présente comme le chef de file de l’opposition et multiplie les critiques contre la junte. Mais celle-ci n’a que très peu d’égards à son endroit, le considérant, lui et tous les anciens premiers ministres d‘ailleurs ainsi qu’une bonne partie de l’actuelle classe politique, comme de vulgaires corrompus ayant participé de manière active au pillage du pays.
Selon des propos relayés par quelques médias étrangers, le président Dadis a affirmé que les tirs meurtriers sont le fait « d ‘éléments incontrôlés », sans convaincre ni l’opinion international ni ses adversaires.
Il a ensuite décidé d’aller rendre visite aux blessés dans les hôpitaux de Conakry et de décréter « deux jours de deuil national » à la mémoire des disparus.
Mais il faudra bien plus au bouillant chef de la junte pour convaincre la communauté internationale de sa bonne foi et de la pertinence de sa candidature, après les tragiques évènements du 28 septembre.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui est membre d’un Groupe de contact international sur la Guinée (GIC-G) a déjà donné le ton en appelant « à la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale», selon un communiqué transmis à Ouestafnews.
De son côté la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho, basée à Dakar) par la voix de son président Alioune Tine, prédisait le pire pour la Guinée au cas où la candidature de Dadis serait officialisé.
« La proclamation de la candidature de Dadis sera une véritable menace à la stabilité du pays », a notamment affirmé M Tine dans un entretien au quotidien sénégalais Wal-Fadjri (privé).
Le secrétaire général de l’Organisaiton internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf a de son côté lancé un « appel pressant » pour l’arrêt des violences et rappelé au chef de la junte ses engagements au lendemain de sa prise du pouvoir.
Le capitaine Dadis disait à l’époque ne pas être venu pour « s’éterniser au pouvoir », mais plutôt pour permettre une transition pacifique.
Chez les grandes puissances occidentales qui s’opposent à la candidature, du chef de la junte, la France en tête, les traditionnelles « condamnations » n’ont pas manqué de fuser.
Toutes ces réactions, à l’intérieur comme à l’extérieur, laissent la grande majorité de la population guinéenne dans leur douleur et l’angoisse de lendemains incertains dans un des pays pourtant potentiellement parmi les plus riches d’Afrique de l’Ouest.
Depuis des semaines, des groupes « pro-CNDD» – que les adversaires du pouvoir accusent d’être « manipulés » par le capitaine et ses hommes- battent campagne avec ferveur en faveur de la candidature du chef de la junte.
Ce duel à distance a culminé lorsque l’armée a tiré à balles réelles le 28 septembre 2009 sur la foule massée dans le stade du… 28 septembre de Conakry à l’appel de l’opposition et des « forces vives ».
Le bilan de plus de 150 morts pour une manifestation organisée pour s’ériger contre la candidature du capitaine-président a rappelé à la Guinée et aux Guinéens que les vieux démons de la division et de l’instabilité rôdent encore dans leur pays tout en suscitant émoi et indignation à l’extérieur.
« J’ai été surpris par la cruauté avec laquelle ils ont réprimé de pacifiques manifestants », a déclaré Cellou Dalein Diallo, ancien premier ministre sous le régime du défunt général Conté qui a dirigé la Guinée d’une main de fer pendant 25 ans, avant de laisser à sa mort un pays à la dérive.
Depuis l’avènement du capitaine Dadis Camara, M. Diallo se présente comme le chef de file de l’opposition et multiplie les critiques contre la junte. Mais celle-ci n’a que très peu d’égards à son endroit, le considérant, lui et tous les anciens premiers ministres d‘ailleurs ainsi qu’une bonne partie de l’actuelle classe politique, comme de vulgaires corrompus ayant participé de manière active au pillage du pays.
Selon des propos relayés par quelques médias étrangers, le président Dadis a affirmé que les tirs meurtriers sont le fait « d ‘éléments incontrôlés », sans convaincre ni l’opinion international ni ses adversaires.
Il a ensuite décidé d’aller rendre visite aux blessés dans les hôpitaux de Conakry et de décréter « deux jours de deuil national » à la mémoire des disparus.
Mais il faudra bien plus au bouillant chef de la junte pour convaincre la communauté internationale de sa bonne foi et de la pertinence de sa candidature, après les tragiques évènements du 28 septembre.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui est membre d’un Groupe de contact international sur la Guinée (GIC-G) a déjà donné le ton en appelant « à la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale», selon un communiqué transmis à Ouestafnews.
De son côté la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho, basée à Dakar) par la voix de son président Alioune Tine, prédisait le pire pour la Guinée au cas où la candidature de Dadis serait officialisé.
« La proclamation de la candidature de Dadis sera une véritable menace à la stabilité du pays », a notamment affirmé M Tine dans un entretien au quotidien sénégalais Wal-Fadjri (privé).
Le secrétaire général de l’Organisaiton internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf a de son côté lancé un « appel pressant » pour l’arrêt des violences et rappelé au chef de la junte ses engagements au lendemain de sa prise du pouvoir.
Le capitaine Dadis disait à l’époque ne pas être venu pour « s’éterniser au pouvoir », mais plutôt pour permettre une transition pacifique.
Chez les grandes puissances occidentales qui s’opposent à la candidature, du chef de la junte, la France en tête, les traditionnelles « condamnations » n’ont pas manqué de fuser.
Toutes ces réactions, à l’intérieur comme à l’extérieur, laissent la grande majorité de la population guinéenne dans leur douleur et l’angoisse de lendemains incertains dans un des pays pourtant potentiellement parmi les plus riches d’Afrique de l’Ouest.
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