Cet accord intérimaire a été signé à Abidjan par Amadou Koné, ministre ivoirien de l’intégration africaine, et Karl Falkenberg, directeur général adjoint du commerce à la Commission européenne, indique un communiqué de la Commission européenne transmis à Ouestafnews.
Les APE étaient initialement proposés par l’Union européenne aux Etats d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour remplacer l’accord de Cotonou qui jusqu’au 31 décembre 2007 régissait les relations commerciales entre l’UE et les ACP. Mais la grande majorité des pays africains a rejeté l’offre, estimant que ces accords détruiraient leur tissu économique.
En Afrique de l’Ouest la Côte d’Ivoire et le Ghana, menacés de se voir interdits l’accès au marché européen, ont été contraints d’accepter de signer des Accords de Partenariat Economique dits « intérimaires » alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les deux pays sont membres, avait rejeté l’offre en bloc.
A Niamey où ils prennent part à la 5ème édition du Forum Social Africain, des acteurs de la société civile ouest africaine ont critiqué la signature de cet accord estimant qu’il "menace la cohésion sous régionale" et sape les efforts d’intégration en cours.
«Signer les APE de manière fragmentaire fragilise le pays (la Côte d’Ivoire) puisque l’Union européenne vient signer en bloc », a notamment déclaré Ouattara Diakalia du Forum National sur la Dette et la Pauvreté de Côte d’Ivoire interrogé par un journaliste d’Ouestafnews.
Mais pour l’UE, l’accord « combine les avantages d’un accord commercial avec une aide au développement visant à accélérer la croissance et l’essor de la Côte d’Ivoire» et « l’objectif final reste la conclusion d’un APE complet avec l’ensemble des membres de la région de l’Afrique de l’Ouest"
”J’espère que nous pourrons à présent progresser dans les négociations en vue d’un accord de partenariat économique régional avec l’Afrique de l’Ouest, en apportant une réponse aux préoccupations exprimées et en instaurant un climat de confiance”, a déclaré Catherine Ashton, commissaire européenne chargée du commerce cité dans le texte.
L’APE d’étape ou provisoire confère à la Côte d’Ivoire un accès au marché de l’UE.
La Côte d’Ivoire a exclu de la libéralisation un certain nombre de produits agricoles ou transformés. Elle s’est engagée à libéraliser 81% de ses importations en provenance de l’UE sur une période de 15 ans.
Abidjan a immédiatement ouvert les échanges pour certains produits non fabriqués localement, mais utilisés par les consommateurs et les entreprises locales comme, les pompes, les groupes électrogènes, certains véhicules et produits chimiques.
L’accord ”d’étape” prévoit également une assistance pour contribuer à améliorer la compétitivité de l’industrie ivoirienne, de même que des mesures destinées à aider les exportateurs africains à satisfaire aux normes d’importation de l’UE (mesures sanitaires et phytosanitaires). Il inclut, en outre, une coopération sur la mise en place de procédures douanières plus efficaces, ainsi que sur l’ajustement budgétaire, ”afin de garantir que la suppression des droits de douane ne déstabilisera pas les finances publiques de la Côte d’Ivoire.”
D’une valeur de 15 milliards d’euros, les échanges commerciaux entre l’UE et l’Afrique de l’Ouest sont ”globalement équilibrés”, selon la Commission européenne. L’UE exporte principalement des produits industriels et des véhicules (80% des exportations), tandis que l’Afrique de l’Ouest exporte surtout du pétrole en provenance du Nigeria (50% des exportations ouest africaines) et des produits agricoles tropicaux (cacao, bananes, ananas et bois) provenant essentiellement de la Côte d’Ivoire et du Ghana. L’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) s’emploient à mettre en place de nouveaux accords de partenariat économique qui sont compatibles avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Toutefois, les négociations s’enlisent à cause des craintes des Etats faibles, non dissipées par la partie européenne.
”De tels accords visent à éliminer progressivement les obstacles au commerce et à renforcer la coopération dans tous les domaines liés au commerce. Ils ont également pour objectif de fournir un cadre ouvert, transparent et prévisible pour libéraliser davantage les échanges de biens et services, renforcer les flux d’investissement et ainsi améliorer la compétitivité des pays ACP”, poursuit la même source.
Des accords intérimaires ont été paraphés avec un grand nombre de pays ou de régions ACP à la fin de l’année 2007.Les pays ACP ont décidé eux mêmes d’agir à travers des regroupements régionaux en vue des négociations sur les APE. Il y a six groupes : quatre en Afrique, un dans le Pacifique et un dans les Caraïbes.
Les APE étaient initialement proposés par l’Union européenne aux Etats d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour remplacer l’accord de Cotonou qui jusqu’au 31 décembre 2007 régissait les relations commerciales entre l’UE et les ACP. Mais la grande majorité des pays africains a rejeté l’offre, estimant que ces accords détruiraient leur tissu économique.
En Afrique de l’Ouest la Côte d’Ivoire et le Ghana, menacés de se voir interdits l’accès au marché européen, ont été contraints d’accepter de signer des Accords de Partenariat Economique dits « intérimaires » alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les deux pays sont membres, avait rejeté l’offre en bloc.
A Niamey où ils prennent part à la 5ème édition du Forum Social Africain, des acteurs de la société civile ouest africaine ont critiqué la signature de cet accord estimant qu’il "menace la cohésion sous régionale" et sape les efforts d’intégration en cours.
«Signer les APE de manière fragmentaire fragilise le pays (la Côte d’Ivoire) puisque l’Union européenne vient signer en bloc », a notamment déclaré Ouattara Diakalia du Forum National sur la Dette et la Pauvreté de Côte d’Ivoire interrogé par un journaliste d’Ouestafnews.
Mais pour l’UE, l’accord « combine les avantages d’un accord commercial avec une aide au développement visant à accélérer la croissance et l’essor de la Côte d’Ivoire» et « l’objectif final reste la conclusion d’un APE complet avec l’ensemble des membres de la région de l’Afrique de l’Ouest"
”J’espère que nous pourrons à présent progresser dans les négociations en vue d’un accord de partenariat économique régional avec l’Afrique de l’Ouest, en apportant une réponse aux préoccupations exprimées et en instaurant un climat de confiance”, a déclaré Catherine Ashton, commissaire européenne chargée du commerce cité dans le texte.
L’APE d’étape ou provisoire confère à la Côte d’Ivoire un accès au marché de l’UE.
La Côte d’Ivoire a exclu de la libéralisation un certain nombre de produits agricoles ou transformés. Elle s’est engagée à libéraliser 81% de ses importations en provenance de l’UE sur une période de 15 ans.
Abidjan a immédiatement ouvert les échanges pour certains produits non fabriqués localement, mais utilisés par les consommateurs et les entreprises locales comme, les pompes, les groupes électrogènes, certains véhicules et produits chimiques.
L’accord ”d’étape” prévoit également une assistance pour contribuer à améliorer la compétitivité de l’industrie ivoirienne, de même que des mesures destinées à aider les exportateurs africains à satisfaire aux normes d’importation de l’UE (mesures sanitaires et phytosanitaires). Il inclut, en outre, une coopération sur la mise en place de procédures douanières plus efficaces, ainsi que sur l’ajustement budgétaire, ”afin de garantir que la suppression des droits de douane ne déstabilisera pas les finances publiques de la Côte d’Ivoire.”
D’une valeur de 15 milliards d’euros, les échanges commerciaux entre l’UE et l’Afrique de l’Ouest sont ”globalement équilibrés”, selon la Commission européenne. L’UE exporte principalement des produits industriels et des véhicules (80% des exportations), tandis que l’Afrique de l’Ouest exporte surtout du pétrole en provenance du Nigeria (50% des exportations ouest africaines) et des produits agricoles tropicaux (cacao, bananes, ananas et bois) provenant essentiellement de la Côte d’Ivoire et du Ghana. L’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) s’emploient à mettre en place de nouveaux accords de partenariat économique qui sont compatibles avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Toutefois, les négociations s’enlisent à cause des craintes des Etats faibles, non dissipées par la partie européenne.
”De tels accords visent à éliminer progressivement les obstacles au commerce et à renforcer la coopération dans tous les domaines liés au commerce. Ils ont également pour objectif de fournir un cadre ouvert, transparent et prévisible pour libéraliser davantage les échanges de biens et services, renforcer les flux d’investissement et ainsi améliorer la compétitivité des pays ACP”, poursuit la même source.
Des accords intérimaires ont été paraphés avec un grand nombre de pays ou de régions ACP à la fin de l’année 2007.Les pays ACP ont décidé eux mêmes d’agir à travers des regroupements régionaux en vue des négociations sur les APE. Il y a six groupes : quatre en Afrique, un dans le Pacifique et un dans les Caraïbes.
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