Le président Rawlings, qui a plusieurs fois dirigé le Ghana, a aussi mis en garde contre l’imposition d’un « modèle unique » à l’échelle du continent.
Le processus d’appropriation de la démocratie doit murir au gré de la diversité des peuples africain, selon l’ex-chef d’Etat pour qui « la création d’un modèle unique est source d’échec et de crise ».
Evoquant les processus électoraux, souvent source de tension voire de conflits violents, l’ex-chef d’Etat ghanéen a fustigé « l’abus et le mauvais usage de l’argent » qui caractérisent les consultations électorales en Afrique.
Cet argent utilisé à mauvais escient « est en train de semer les graines de l’instabilité parce que nous l’utilisons pour détruire des valeurs humaines importantes qui servent d’ ancrage à notre civilisation », a-t-il notamment affirmé.
Ces déclarations sont faites alors que la région oust africaine vit des moments d’intenses activités électorales, notamment en Guinée et en Côte d’Ivoire, deux pays où des élections présidentielles très disputées se jouent sur fond de vives tensions.
Au Burkina Faso, une présidentielle presque sans enjeu s’est déroulée dans le calme le 21 novembre, mais qui selon les analystes, a fini par démontrer qu’une élection « apaisée » n’est pas forcément gage d’une bonne santé démocratique et d’une adhésion populaire.
L’avenir des formations politiques ne peut tenir sans les militants de base, « les gens ordinaires », a plaidé Rawlings, nommé Haut représentant de l’Union africaine (U.A) en Somalie depuis le mois de juillet 2010.
Le président Jerry Rawlings, un ancien militaire aujourd’hui âgé de 63 ans, a été président du Ghana d’abord en 1979 et ensuite entre 1981 et 1991.
Il est reconnu à l’étranger pour avoir posé les jalons du progrès démocratique actuellement constaté au Ghana en limitant le nombre de mandats présidentiels à deux et en acceptant de céder volontairement la présidence à l’issue de son dernier mandat.
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