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La presse malienne entre jubilation et dépit après la présidentielle

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Les Maliens se sont rendus sans enthousiasme aux urnes pour ce premier tour qui a opposé huit candidats, dont le président sortant Amadou Toumani Touré (ATT) et le président de l’assemblée nationale Ibrahim Boubacar Keita, deux parmi les grands favoris de ce scrutin.
« Ce qui devait être la victoire de la démocratie n’aura finalement été qu’un rendez-vous manqué. Un de plus dans cette Afrique qui a décidé d’aller à l’ouverture politique (…) mais qui est à des années-lumière de la transparence », écrit l’éditorialiste des Echos (privé).
Citant les exemples récents du Sénégal et du Nigeria – une élection présidentielle aux résultats fortement contestés s’est récemment tenue dans chacun de ces deux pays – qui viennent « de s’illustrer avec des contentieux post-électoraux presque inextricables », le journaliste des Echos finit par conclure que « la démocratie (…) est en passe de devenir le nouveau fardeau de l’Afrique. Hélas ! »
Allant dans un sens totalement différent, « Le Challenger » titre sur toute sa Une : « Paix, maturité et responsabilité – la victoire du 29 avril ».
Pour ce journal, « Satan, contrairement aux mauvaises prophéties, ira voir ailleurs, tout se passera bien, le premier d’entre eux (les candidats) viendra aux autres et leur tendra la main fraternelle et amie ».
Embouchant la même trompette, même si c’est sur un ton plus sobre, l’hebdomadaire « 26-Mars » salue le « défi relevé » de l’organisation du scrutin.
Le journal se félicite de l’absence « d’incidents majeurs » mais souligne néanmoins que «l’affluence au niveau des bureaux de vote était faible »
C’est sur cette faible affluence que s’appuie l’éditorialiste de L’Indépendant pour se désoler de l’état de la démocratie malienne, qu’il qualifie de « démocratie diminuée ».
« Cette désaffection, ou plutôt cette aversion pour les urnes a une explication plausible : le déficit de confiance chez les électeurs à l’endroit du personnel dirigeant malien, toutes obédiences confondues », écrit le journal avant d’ajouter « il en est de Amadou Toumani Touré comme des autres compétiteurs ».
« Quoi qu’il en soit, conclut L’Indépendant, loin d’avoir renforcé la démocratie malienne, ce scrutin aura surtout contribué à l’affaiblir et à brouiller davantage son image fortement dégradée ».(Ouestafnews)

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