Au moment même où la société civile africaine se réunissait à Niamey dans le cadre de la 5-ème édition du Forum Social Africain (FSA, 25 au 28 novembre), avec comme un de ses slogans ”Non aux APE” (Accords de partenariat économiques), la Côte d’Ivoire annonçait la signature d’un APE intérimaire avec l’Union européenne.
Ces organisations, qui s’étaient fortement mobilisées en 2007 pour rejeter la signature des APE, estiment que la nouvelle de la signature de ces APE intérimaires constitue un ”précédent dangereux” et une ”sérieuse menace à la cohésion sous régionale”.
Les APE sont proposés par l’Union européenne aux Etats d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour remplacer l’accord de Cotonou qui jusqu’au 31 décembre 2007 régissaient les relations commerciales entre l’UE et les ACP.
La Côte d’Ivoire et le Ghana, menacés de se voir interdit l’accès au marché européen, ont finalement cédé à la pression et accepté de signer des APE dits « intérimaires » avec l’Union européenne alors que ceux-ci avaient été rejetés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont les deux pays sont membres.
Pour Ouattara Diakalia du Forum National sur la Dette et la Pauvreté de Côte d’Ivoire, «signer les APE de manière fragmentaire fragilise le pays (la Côte d’Ivoire) puisque l’Union européenne vient signer en bloc». En réalité, estime ce militant de la société civile ivoirienne qui se dit «totalement» opposé aux APE, les Européens visent « le marché sous régional ouest africain qu’ils veulent prendre » en contournant la CEDEAO qui compte environ 250 millions de personnes. D’ailleurs, estime M. Ouattara, ces accords devraient être «caduques» du moment qu’ils sont signés en dehors du cadre de la CEDEAO, le regroupement sous régional auquel appartiennent la Côte d’Ivoire et le Ghana.
Le Guinéen Bakary Fofana assimile aussi la stratégie européenne à l’utilisation de «chevaux de Troie» pour accéder au marché sous régional.
Selon les accords conclus dans le cadre de la CEDEAO, toute marchandise européenne qui entre dans le marché ghanéen ou ivoirien peut librement accéder au reste du marché sous-régional.
«La désolidarisation du Ghana et de la Côte d’Ivoire» posent également problème au Béninois Atideglia Aurélien, président de la Plateforme des acteurs de la société civile du Bénin car une telle attitude porte un sérieux coup au processus d’intégration sous régionale».
Il est nécessaire de se ressaisir pour qu’au moment de la signature des APE au niveau sous régional (en principe prévue fin juin 2009), ces accords sous régionaux puissent prendre la prééminence sur les accords signés individuellement par les Etats.
Au niveau politique, les chefs d’Etat de la CEDEAO, après une position de refus de voir des pays signer «individuellement» avaient fini par adoucir leur position disant «comprendre» la position inconfortable des Ghanéens et des Ivoiriens soumis aux pressions de l’UE.
Mais pour les acteurs de la société civile, il ne s’agit que d’un ”chantage” de l’Europe qui, à terme, va détruire le maigre tissu industriel sous régional, à l’image de ce qui s’est passé en Haïti ou l’ouverture du marché aux produits européens a anéanti la capacité de production du pays.
Ces organisations, qui s’étaient fortement mobilisées en 2007 pour rejeter la signature des APE, estiment que la nouvelle de la signature de ces APE intérimaires constitue un ”précédent dangereux” et une ”sérieuse menace à la cohésion sous régionale”.
Les APE sont proposés par l’Union européenne aux Etats d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour remplacer l’accord de Cotonou qui jusqu’au 31 décembre 2007 régissaient les relations commerciales entre l’UE et les ACP.
La Côte d’Ivoire et le Ghana, menacés de se voir interdit l’accès au marché européen, ont finalement cédé à la pression et accepté de signer des APE dits « intérimaires » avec l’Union européenne alors que ceux-ci avaient été rejetés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont les deux pays sont membres.
Pour Ouattara Diakalia du Forum National sur la Dette et la Pauvreté de Côte d’Ivoire, «signer les APE de manière fragmentaire fragilise le pays (la Côte d’Ivoire) puisque l’Union européenne vient signer en bloc». En réalité, estime ce militant de la société civile ivoirienne qui se dit «totalement» opposé aux APE, les Européens visent « le marché sous régional ouest africain qu’ils veulent prendre » en contournant la CEDEAO qui compte environ 250 millions de personnes. D’ailleurs, estime M. Ouattara, ces accords devraient être «caduques» du moment qu’ils sont signés en dehors du cadre de la CEDEAO, le regroupement sous régional auquel appartiennent la Côte d’Ivoire et le Ghana.
Le Guinéen Bakary Fofana assimile aussi la stratégie européenne à l’utilisation de «chevaux de Troie» pour accéder au marché sous régional.
Selon les accords conclus dans le cadre de la CEDEAO, toute marchandise européenne qui entre dans le marché ghanéen ou ivoirien peut librement accéder au reste du marché sous-régional.
«La désolidarisation du Ghana et de la Côte d’Ivoire» posent également problème au Béninois Atideglia Aurélien, président de la Plateforme des acteurs de la société civile du Bénin car une telle attitude porte un sérieux coup au processus d’intégration sous régionale».
Il est nécessaire de se ressaisir pour qu’au moment de la signature des APE au niveau sous régional (en principe prévue fin juin 2009), ces accords sous régionaux puissent prendre la prééminence sur les accords signés individuellement par les Etats.
Au niveau politique, les chefs d’Etat de la CEDEAO, après une position de refus de voir des pays signer «individuellement» avaient fini par adoucir leur position disant «comprendre» la position inconfortable des Ghanéens et des Ivoiriens soumis aux pressions de l’UE.
Mais pour les acteurs de la société civile, il ne s’agit que d’un ”chantage” de l’Europe qui, à terme, va détruire le maigre tissu industriel sous régional, à l’image de ce qui s’est passé en Haïti ou l’ouverture du marché aux produits européens a anéanti la capacité de production du pays.
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