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La solution « contraignante » de l’UA ne passe pas : interrogations sur l’avenir de la Côte d’Ivoire

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A l’issue d’une réunion tenue à Addis-Abeba, l’Union africaine a réaffirmé la victoire de l’ex-premier ministre Alassane Ouattara à la présidentielle du 28 novembre 2010, selon un communiqué parvenu à Ouestafnews. Les solutions du Panel ont été jugées « totalement inacceptables », par Pascal Afi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Gbagbo). Les propos du responsable ivoirien ont été rapportés par les correspondants des médias internationaux présents à Addis-Abeba.
La crise actuelle est née de l’élection présidentielle dont le résultat reste contesté par les deux candidats au second tour, qui réclament chacun la victoire.

Le communiqué de l’Union africaine, qui ne donne pas le contenu exact des propositions du Panel des chefs d’Etat, se contente de rappeler que « la crise postélectorale en Côte d’Ivoire requiert une solution politique d’ensemble qui permette de préserver la démocratie et la paix ».

Ce flou dans le communiqué ne permet pas de savoir ce qu’ont proposé des chefs d’Etats mais certaines sources, non confirmées de manière officielle, affirment que le Panel tout en reconnaissant la victoire de Ouattara, a proposé un « partage du pouvoir ».

En Afrique de l’ouest où la crise ivoirienne est très suivie, la médiation de l’UA est déjà considérée comme un échec.

« Après les échecs répétés de l’UA, notamment par rapport à la crise malgache, il y a de quoi douter de sa capacité à résoudre la crise ivoirienne », écrit le quotidien Burkinabé, Le Pays (privé).
A l’Union africaine, on refuse de baisser les bras, puisque selon son communiqué, il a été demandé à Jean Ping, président de la Commission de l’U.A de nommer un « haut représentant » chargé de la mise en œuvre des recommandations du Panel qui ont été « entérinés » par le Conseil de paix et de sécurité de l’organisation continentale.

Dans cette optique des négociations auront lieu « sous l’égide de l’UA et de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), dans un délai de deux semaines maximum (…) entre les parties ivoiriennes ».

La Côte d’Ivoire vit une crise sociopolitique née au lendemain du second tour de la présidentielle, le 28 novembre 2010, qui donné le scénario inédit de deux présidents proclamés, Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis dix ans et adoubé par le conseil constitutionnel et son rival Alassane Ouattara déclaré vainqueur par la commission électorale indépendante et reconnu comme tel par la communauté internationale dont l’Union africaine.

Le panel de chefs d’Etats, chargé de trouver un règlement à la crise ivoirienne, a été mis sur pied fin janvier avec comme mandat de trouver une solution de sortie de crise pour la Côte d’Ivoire. Ce panel est composé des présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso, Mouhamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Jakaya Kikwete de Tanzanie et Idriss Déby Itno du Tchad.
Avant le travail de ce panel, plusieurs autres médiations ont été tentées entre les deux parties, mais sans succès.

Avec ce dernier échec, et la violence qui a déjà pris place dans le pays, plusieurs analystes s’interrogent déjà sur l’avenir de la Côte d’Ivoire, jadis considéré comme un modèle de réussite économique en Afrique de l’Ouest.

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