Les principales zones d’exploitation aurifère se trouvent en effet dans la partie occidentale du pays, comme lesmines de Morila, Yétéla ou Sadiola.
Cette partie du pays reste éloignée du septentrion malien et donc de la zone où se déroulent les combats qui ont éclaté depuis le lancement de l’invasion.
Il a été décidé « la limitation des voyages routiers, l’augmentation du nombre de gendarmes autour des mines et des zones résidentielles autour et un briefing régulier est fait aux employés concernant la situation », explique Chris Nthite.
L’économie malienne repose en grande partie sur l’or qui lui rapporte 70 % de ses recettes d’exportation.
Randgold Ressources, autre société également présente dans le secteur de l’or au Mali, fait également état de la poursuite « normale » de ses activités dans le pays.
La société n’envisage pas un quelconque arrêt bien qu’un plan d’urgence ait été mis en place pour la « protection du personnel », selon des informations obtenues sur le site internet de cette entreprise, très présente en Afrique de l’ouest.
« Les opérations de Randgold sont dans les zones sécurisées à quelques 700 kilomètres de distance des zones de conflit et n’ont pas été affectées », selon la même source.
Interrogé par Ouestafnews, Mark Bristow, PDG de Randgold Resources a confirmé que « les mines de Morila et de Loulo-Gounkoto (Ouest) fonctionnent normalement », en raison de l’éloignement de la zone des combats évoqué plus haut, mais aussi grâce à « une bonne collaboration avec les autorités maliennes, et à tous les niveaux ».
En août 2012, alors que le Mali était en pleine crise, Randgold avait même procédé à l’inauguration de la mine de Loulo-Gounkoto, détenue à hauteur de 80% par la multinationale contre 20 % pour l’Etat malien.
Détenant un permis d’exploitation à Farabantourou, non loin de la frontière sénégalaise, la compagnie canadienne Desert Gold Ventures, a annoncé le 15 janvier 2013 que les opérations de prospection ont donné des résultats positifs, avec notamment des réserves d’or supérieures aux prévisions antérieures.
Par contre, l’entreprise italienne ENI, détentrice de cinq permis d’exploration, a annoncé avoir rendu les licences attribuées par le Mali depuis 2006 pour l’exploitation du bassin de Taoudéni (nord), selon une dépêche de l’AFP datée du 16 janvier 2013.
L’entreprise a prétexté d’un « manque de rentabilité » pour se justifier arguant que l’arrêt des opérations avait décidé bien avant l’escalade militaire en cours.
La richesse du sous sol malien, en or, bauxite, phosphate, granite… poussent certains analystes à justifier l’intervention militaire actuelle de la France comme une volonté de s’accaparer au final ces ressources.
Cette thèse est rejetée par certains analystes, arguant du fait que les ressources minières les plus importantes se trouvent dans la partie sud du pays, et que le pétrole attendu au nord depuis longtemps n’est toujours pas apparu.
Le Mali soutenu par une coalition militaire française et africaine mène actuellement une guerre contre des groupes islamistes armés qui occupent le nord de son territoire depuis mars 2012.
Selon le site de l’hebdomadaire panafricain basé à Paris, JeuneAfrique, la grande mine de Morila, actuellement en fin de cycle a donné entre 2000 et 2008, une production totale de 5 millions d’onces d’or, soit des rentrées financières estimées à 246 milliards FCFA en taxes et droits pour l’Etat malien.
L’or reste la principale source de rentrées en devises pour le Mali, qui reste le 3ème producteur de continent africain après l’Afrique du Sud et le Ghana.
Selon, le ministère malien des mines la production aurifère a atteint 43,5 tonnes en 2011.
Voir aussi:
Mali: relances des actvités à la mine de Syama
Morila apporte 246 milliards en une décennie
Ressources minières au Mali: conditions d’exploitation
Ressources minières au Mali: fiscalité minière
Ressources minières au Mali: Investissements
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