Le Nigeria et les Etats-Unis se retrouvent en commission mixte à Abuja

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Ouestafnews –Abuja, va abriter du 25 mai 2010 une réunion de la Commission mixte Nigeria-USA, visant à renforcer les relations entre les deux pays, dans divers domaines, a annoncé le gouvernement américain.

La délégation américaine à cette rencontre est conduite par Maria Otero, Sous-secrétaire d’Etat à la Démocratie et aux affaires mondiales, selon un communiqué du Département d’Etat américain parvenu à Ouestafnews.

« Cette rencontre va constituer la première d’une série de quatre rendez-vous, axés sur les thèmes de bonne gouvernance, de transparence et d’intégrité », affirme la même source.

Les USA ont à maintes reprises manifesté ces dernières années leur grand intérêt pour le Nigeria, pays qui compte 150 millions de personnes, ce qui en fait le plus grand marché d’Afrique.
Par ailleurs, malgré une crise persistante, le Nigeria reste un des grands producteurs de pétrole d’Afrique et le premier de la sous région ouest africaine.

Une des questions à l’agenda de la délégation américaine sera d’ailleurs elle des investissements, qui sera abordée lors d’une rencontre prévue avec des représentants du secteur privé nigérian.

Le chef de la délégation américaine va aussi mobiliser « de hauts fonctionnaires du gouvernement et des acteurs non-étatiques autour des sujets critiques comme la promotion des processus et des institutions démocratiques et contre la corruption », affirme le communiqué du Département d’Etat américain.

Les élections de l’année prochaine (2011) seront aussi discutées par les deux délégations et les débats porteront « sur les efforts à mettre en place pour rendre les élections générales de 2011 libres, équitables et transparentes ».

La décision d’instaurer une commission mixte américano-nigériane a été signée le 6 avril 2010 à Washington par Hilary Clinton, la Secrétaire d’Etat américaine et Yayale Ahmed, à l’époque, Secrétaire général du gouvernement fédéral du Nigéria.

« Les États-Unis établissent avec des partenaires stratégiques des commissions mixtes pour faciliter le dialogue et la collaboration » dans le but d’atteindre des résultats « concrets et mesurables (…) dans des domaines jugés cruciaux de part et d’autre », selon des sources officielles américaines.

Pour Hillary Clinton, « le Nigéria est l’Etat le plus peuplé d’Afrique, son premier fournisseur de forces de maintien de la paix, un partenaire commercial important des États-Unis, le premier producteur africain de pétrole et le plus gros bénéficiaire subsaharien d’investissements directs du secteur privé des États-Unis ».

Toutefois le secteur pétrolier nigérian fait face à une sérieuse crise, qui réduit d’un quart les capacités de production du pays, du fait de la violence exercée par des groupes armés qui affirment défendre les intérêts des populations autochtones qui ne tirent aucun profit de l’exploitation pétrolière dans leurs régions.

Considéré comme le « géant de l’Afrique de l’Ouest », le Nigéria vient juste de sortir d’une longue impasse politique avec l’arrivée au pouvoir de Goodluck Jonathan, ancien vice-président qui a remplacé son prédécesseur Umaru Yar’adua décédé le 5 mai 2010 après une longue maladie qui l’a tenu éloigné du pouvoir et installé une bataille feutrée mais féroce au sommet de l’Etat.

Avant la relative stabilité politique qu’il semble retrouver aujourd’hui, le pays a connu au cours des cinq dernières décennies une histoire mouvementée, faite d’une succession de coups d’Etat militaires et de brèves parenthèses démocratiques.

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