M. Dia, mort "à l’âge de 98 ans", selon l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, officielle), a été inhumé le même jour selon la tradition musulmane.
Affaibli depuis longtemps par l’âge, Mamadou Dia, que l’on appelait également le « Grand Mawdo » en signe de respect pour son âge mais aussi sa grande sagesse, aura jusque dans les derniers instants de sa vie symbolisé, ce qui manque le plus à la scène politique sénégalaise d’aujourd’hui, l’engagement patriotique, la constance et l’éthique.
Selon l’APS, l’ensemble de la classe politique sénégalaise s ‘était retrouvée à la levée du corps qui a eu lieu dans un hôpital de Dakar peu avant son inhumation au cimetière musulman de Yoff.
Cité par les médias locaux, un de ses fils, Tidiane Dia, a affirmé que son père avait demandé avant sa mort que l’on n’organisât pas « des funérailles nationales », mais de plutôt prier pour lui, signe de son attachement à la religion.
Ancien compagnon du premier président du Sénégal Léopold Sedar Senghor au moment de la lutte pour les indépendances, les deux hommes allaient très vite connaître une brouille dès les premières années de l’indépendance.
Une brouille qui conduira M. Dia, accusé de coup d’Etat, en prison.
Cet épisode est aujourd’hui encore l’un des plus troubles de l’histoire du Sénégal contemporain et reste d’ailleurs à éclaircir, en dépit de plusieurs témoignages sur ce que l’histoire retient sous l’appellation des « évènements de 62 » (en référence à l’année 1962 où ces évènements eurent lieu).
« On ne fait pas un coup d’Etat lorsqu’on a le pouvoir», affirmait Mamadou Dia dans ses « mémoires d’un militant du tiers monde », livre qu’il avait publié quelques années après sa libération pour raconter son parcours de militant, ses années de bagne, ses ambitions pour le Sénégal, mais aussi sa foi en Dieu.
Toujours est-il que suite aux accusations portées contre lui ainsi qu’à d’autres compagnons de route de Senghor, ils seront reconnus coupables et condamnés à de très lourdes peines de prison. Mamadou Dia, dont les positions nationalistes n’étaient pas du goût de la France alliée de Senghor, écope de la perpétuité
Ils furent ensuite envoyés purger leur peine à Kédougou dans l’extrême Est du Sénégal et dans des conditions extrêmement rudes.
Libéré en 1974, il s’engage à nouveau dans la politique et milite dans l’opposition, y joue parfois le rôle de fédérateur lorsqu’il le peut jusqu’à l’élection de l’opposant Abdoulaye Wade en mars 2000, soutenu par une forte coalition.
Estimant les idéaux qui avaient permis l’alternance du 19 mars 2000 trahis, Mamadou Dia, homme politique mais aussi grand intellectuel et grand humaniste, reprend son combat et sa plume pour rappeler le nouveau régime à l’ordre, en critiquant ses abus, ses dérives, ses excès et surtout la trahison des attentes du peuple.
Ceci conduira à la scission de son propre parti politique le Mouvement pour le Socialisme et l’Unité (MSU), une frange de ce parti préférant les privilèges et facilités offerts par le pouvoir à la fidélité aux idéaux et principes de son fondateur.
En dépit de son âge, ses écrits sont toujours restés alertes et il a beaucoup témoigné et pris position à chaque fois que l’histoire du pays ou le contexte international le demandait.
Ceux qui l’ont approché dans les dernières années de sa vie évoquent un homme pieux que très peu de choses sur cette terre pouvaient encore ébranler, un fervent patriote toujours engagé aux côtés de son peuple, et surtout un homme qui vivait sa foi musulmane avec force.
Affaibli depuis longtemps par l’âge, Mamadou Dia, que l’on appelait également le « Grand Mawdo » en signe de respect pour son âge mais aussi sa grande sagesse, aura jusque dans les derniers instants de sa vie symbolisé, ce qui manque le plus à la scène politique sénégalaise d’aujourd’hui, l’engagement patriotique, la constance et l’éthique.
Selon l’APS, l’ensemble de la classe politique sénégalaise s ‘était retrouvée à la levée du corps qui a eu lieu dans un hôpital de Dakar peu avant son inhumation au cimetière musulman de Yoff.
Cité par les médias locaux, un de ses fils, Tidiane Dia, a affirmé que son père avait demandé avant sa mort que l’on n’organisât pas « des funérailles nationales », mais de plutôt prier pour lui, signe de son attachement à la religion.
Ancien compagnon du premier président du Sénégal Léopold Sedar Senghor au moment de la lutte pour les indépendances, les deux hommes allaient très vite connaître une brouille dès les premières années de l’indépendance.
Une brouille qui conduira M. Dia, accusé de coup d’Etat, en prison.
Cet épisode est aujourd’hui encore l’un des plus troubles de l’histoire du Sénégal contemporain et reste d’ailleurs à éclaircir, en dépit de plusieurs témoignages sur ce que l’histoire retient sous l’appellation des « évènements de 62 » (en référence à l’année 1962 où ces évènements eurent lieu).
« On ne fait pas un coup d’Etat lorsqu’on a le pouvoir», affirmait Mamadou Dia dans ses « mémoires d’un militant du tiers monde », livre qu’il avait publié quelques années après sa libération pour raconter son parcours de militant, ses années de bagne, ses ambitions pour le Sénégal, mais aussi sa foi en Dieu.
Toujours est-il que suite aux accusations portées contre lui ainsi qu’à d’autres compagnons de route de Senghor, ils seront reconnus coupables et condamnés à de très lourdes peines de prison. Mamadou Dia, dont les positions nationalistes n’étaient pas du goût de la France alliée de Senghor, écope de la perpétuité
Ils furent ensuite envoyés purger leur peine à Kédougou dans l’extrême Est du Sénégal et dans des conditions extrêmement rudes.
Libéré en 1974, il s’engage à nouveau dans la politique et milite dans l’opposition, y joue parfois le rôle de fédérateur lorsqu’il le peut jusqu’à l’élection de l’opposant Abdoulaye Wade en mars 2000, soutenu par une forte coalition.
Estimant les idéaux qui avaient permis l’alternance du 19 mars 2000 trahis, Mamadou Dia, homme politique mais aussi grand intellectuel et grand humaniste, reprend son combat et sa plume pour rappeler le nouveau régime à l’ordre, en critiquant ses abus, ses dérives, ses excès et surtout la trahison des attentes du peuple.
Ceci conduira à la scission de son propre parti politique le Mouvement pour le Socialisme et l’Unité (MSU), une frange de ce parti préférant les privilèges et facilités offerts par le pouvoir à la fidélité aux idéaux et principes de son fondateur.
En dépit de son âge, ses écrits sont toujours restés alertes et il a beaucoup témoigné et pris position à chaque fois que l’histoire du pays ou le contexte international le demandait.
Ceux qui l’ont approché dans les dernières années de sa vie évoquent un homme pieux que très peu de choses sur cette terre pouvaient encore ébranler, un fervent patriote toujours engagé aux côtés de son peuple, et surtout un homme qui vivait sa foi musulmane avec force.