Par ailleurs, « une réelle politique dans ce domaine (des énergies renouvelables) permettrait aux pays africains de bénéficier du crédit carbone », a-t-il souligné.
Mis en place par le protocole de Kyoto mis en place dans le cadre de la protection de l’environnement au niveau mondial, le « crédit carbone » est un mécanisme financier visant à inciter les grandes entreprises (ou les consommateurs) vers des modes de production « plus propres », explique le site spécialisé Univers-nature.com. Par exemple, pour tout investissement dit « propre », c’est-à-dire non émetteur de gaz carbonique, le promoteur peut s’il le souhaite « vendre » du crédit carbone auprès d’organismes agréés qui les revendent à des entreprises plus pollueuses.
La Banque mondiale estime a plus de 3.200 le nombre de projets susceptible d’être lancé en Afrique et consacré aux énergies propres, ce qui correspondrait à des réductions potentielles de 740 millions de tonnes de gaz carbonique, selon des chiffres de la Banque mondiale cité par le site Afriqueavenir.org
Selon l’expert allemand, plus d’une cinquantaine de Sénégalais répartis dans plusieurs localités du pays, ont déjà été formés aux enjeux des énergies renouvelables en particulier le solaire et l’éolien, les deux spécialités de sa société récemment établie à Dakar.
En dehors de la formation et des campagnes de sensibilisation, le « véritable enjeu » autour des énergies renouvelables consiste en la création d’une mutuelle avec l’accord de l’ensemble des acteurs du secteur, estime Babacar Sylla, président de l’Association pour la promotion de l’énergie solaire et la valorisation de l’éolien renouvelables (Apesve), également présent à la rencontre. Selon, lui une telle approche permettrait de faire la promotion des énergies renouvelables et de faciliter leur introduction dans les ménages.
Le débat sur les énergies renouvelables a dernièrement pris de l’ampleur sur le continent africain en raison du déficit énergétique qui touche beaucoup de ses pays confrontés à une hausse continue de la demande. En Afrique de l’ouest, c’est pratiquement tous les pays qui sont concernés en dépit des nombreuses annonces et promesses de solution, toujours sans résultat.
Ainsi au Nigéria par exemple, on s’achemine vers une « privatisation » de la production et de la distribution de l’énergie électrique pour surmonter les difficultés d’un secteur paralysé depuis des décennies. Au Sénégal, la crise de l’électricité a poussé les citoyens dans la rue à plusieurs reprises, et notamment lors de violentes manifestations de juin 2011 pour protester contre les coupures intempestives d’électricité. Le dernier plan annoncé par le gouvernement pour mettre fin à la crise s’est révélé un vrai gouffre financier sans aucun résultat palpable jusque là.
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