Les Nigérians décident de faire avec Yar’Adua , faute de mieux

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"Les gens ont préféré accepter les choses faute de mieux", avance José Esther Oté, correspondante d’un organe de presse étranger invitée à se prononcer sur la situation socio-politique du "géant de l’Afrique de l’ouest" et pays le plus peuplé d’Afrique avec ces 140 Millions d’habitants.
"La réalité, c’est que tout le monde accepte cette situation de peur de voir une énième crise poindre avec des conséquences incalculables’’, a expliqué la journaliste ivoirienne installée dans la capitale économique nigériane depuis plus de deux ans.
Selon elle, "les déséquilibres sont très précaires dans ce grand pays et puisque les grands groupes financiers, économiques, politiques et autres sont d’accord avec le statu quo, tout le monde laisse faire’’, souligne-telle vant d’ajouter que "les gens ont peur de l’incertitude et ils tentent de s’accommoder tant que bien mal’’.
A ‘’Lagos les gens ne sont pas contents, mais ils laissent faire", affirme sous couvert de l’anonymat un Nigérian chargé du protocole pour le compte d’un des hauts fonctionnaires du pays.
‘’Ils ont peur des conséquences d’une révolte sur les équilibres fragiles de notre pays avec ce qu’on connaît dans l’Etat du Delta, avec les enlèvement des étrangers mais aussi au Nord avec la menace islamiste’’, explique-t-il après avoir accepté de parler dans un grand centre commercial de Lagos où il a été trouvé attendant la famille de son patron qui faisait des emplettes.
Un jeune internaute, croisé dans un cyber "à la recherche de nouveaux amis sur la toile", évoque ‘’les choses bizarres qui se sont passées lors des élections présidentielles’’.
‘’De toute façon, moi je ne crois pas aux hommes politiques de quelque bord qu’ils soient. Ils viennent pour profiter de l’argent des populations’’, a-t-il dit indexant les grandes affiches qui s’étendent sur les grandes voies de la capitale économique du pays.
Il est vrai que le visiteur qui débarque à Lagos, à tendance à croire que les élections sont encore de saison dans ce pays avec des affiches sur les grandes avenues vantant les mérites des candidats.
Sur la plupart des quotidiens nigérians, c’est plutôt les messages de félicitation au camp des vainqueurs par des grandes firmes nationales mais aussi internationales qui informent de l’issue du scrutin du 21 avril dernier.
Cela fait dire à un haut cadre expatrié dans une grande société d’assurances que "le problème du Nigeria, c’est la corruption’’, mais il est dificile d’en parler surtout pour un étranger.
"Ce pays est doté de ressources telles qu’il aurait pu facilement se développer mais l’économie du pays est grangrénée par des groupes qui annihilent tout effort de développement’’, dit-il la vague dans l’âme donnant l’exemple des délestages qui sont monnaie courante dans un pays producteur de prétole.
Ce qui frappe dans ce pays, c’est le parc de groupes électrogènes qui est le plus grand au monde, a-t-il dit rappelant que ‘’les importateurs de ces engins font tout pour que l’énergie électrique ne parvienne jamais aux populations’’.
"Vous voyez dans les ménages et dans les entreprises, vous ne pouvez pas imaginer faire quelque chose sans un groupe’’, a-t-il expliqué rappelant qu’il arrive souvent qu’il n’y a que quatre heures de fourniture d’électricité par jour.
"Vous imaginez cela dans un pays producteur de pétrole?’’ interroge-t-il quelque peu dépité(Ouestafnews).

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