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Liberia : Gbowee vs Sirleaf, le clash des prix Nobel

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Dans une lettre ouverte, Leymah Gbowee (42 ans) s’est particulièrement insurgée contre la présence dans une délégation de la Compagnie pétrolière du Liberia (Nocal, sigle en anglais) du neveu de la présidente Sirleaf.

Le Nocal qui vient d’achever une tournée nationale pour expliquer la réforme du secteur pétrolier aux populations s’est aussi rendu à l’étranger notamment aux Etats-unis où sa délégation avait eu comme guide, Estrada Bernard, jeune étudiant qui a fait les présentations et dirigé les discussions avec les partenaires américains en lieu et place des autorités de l’entreprise publique.

Cette rencontre qui a eu lieu dans l’Etat américain de kl’laska, à la mi-mars 2014, fait l’objet d’un grand battage médiatique, amplifié par la sortie courtoise mais ferme de Mme Gbowee.

« La présence de ce jeune homme, dont l’expertise n’est nullement certifiée au sein du Nocal, sème le doute quant à une gestion saine et transparente des activités pétrolières », a estimé Leymah Gbowee, connue dans le pays pour son engagement en faveur des droits de l’Homme.
Le gouvernement libérien a entamé un processus de réforme du secteur pétrolier depuis 2012 et promet une gestion « transparente », inclusive et en phase avec les normes internationales de ce secteur.

Leymah Gbowee était un des principaux soutiens de la présidente Sirleaf, ensemble, et avec la Yéménite Tawakkul Karmanelle, elles ont reçu en 2011, le prix Nobel de la paix.

En réaction à la sortie Mme Gbowee, la présidente du Liberia, a dans un entretien accordé au quotidien « New Dawn » lié cette affaire à une simple erreur d’appréciation des dirigeants de Nocal.

L’occasion a aussi été saisie pour tancer Mme Gbowee, victime de son « jeune âge » selon Ellen Johnson Sirleaf.
« Il faut qu’elle prenne le recul nécessaire pour apprécier le chemin parcouru et voir la société ouverte qu’est devenue le Liberia, c’est-à- dire un pays libre qui lui a permis d’être prix Nobel », a expliqué la présidente.

Née en 1938 et arrivée au pouvoir en 2005, Mme Ellen Johnosn Sirleaf a souvent été critiquée pour « népotisme » dans sa manière de gérer le pays. Elle avait nommé son fils Robert Sirleaf au conseil d’administration de Nocal, en 2012, avant de le démettre quelques mois plus tard, suite à de nombreuses contestations.

Aujourd’hui ce même fils est revenu aux affaires, toujours dans le secteur pétrolier. Il a été nommé par sa mère « envoyé spécial » auprès des autorités koweitiennes où il est chargé de négocier des coopérations pétrolières pour le compte du Liberia.

Le Liberia nourrit de grands espoirs sur le pétrole, depuis 2007, une dizaine de contrats de partage de production ont été signés avec des compagnies étrangères notamment les américaines, Chevron et Exxon. Le pays dispose en Offshore de 30 blocks de recherches, mais jusqu’à présent aucune découverte commercialisable n’est confirmée.

Selon un document consulté sur le site web de Nocal, le Liberia devra attendre 5 ou 7 ans avant de compter figurer parmi les producteurs de brut. La découverte d’un potentiel de 500 millions de barils, annoncé en février 2012 par la compagnie australienne, African Petroleum, reste encore à être confirmée.

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