Liberté de presse : Gambie, Niger et Burkina dénoncés à Cotonou

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Dans une « motion de protestation » lue à la clôture de leurs travaux, des responsables de « Maisons des médias et Centres de presse d’Afrique» réunis dans le cadre d’un Forum à Cotonou, ont exigé que « la lumière soit faite » sur l’assassinat du journaliste gambien Deyda Hydara, abattu en décembre 2004.
Deyda Hydara était connu pour ses éditoriaux hostiles au régime du président Yahya Jammeh.
Les délégués à la réunion de Cotonou ont par ailleurs exigé que « la liberté de la presse soit assurée» dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’ouest, où la plupart des médias privés indépendants ont été fermés.
Les exactions contre les journalistes, exercées par le régime gambien, ont également poussé plusieurs journalistes à s’exiler.
S’agissant du Niger, les participants ont « vigoureusement protesté » contre l’arrestation en septembre dernier de trois de leurs confrères, tout en exigeant « leur libération immédiate et sans condition», selon le document lu à la conférence
Au Niger Maman Abou et Oumarou Keita du journal le Républicain ainsi que Salif Dago de L’Enquêteur ont tous été condamnés à des peines de prison ferme le mois dernier.
Enfin, les participants au Forum de Cotonou « ont dénoncé » le non lieu prononcé par la justice burkinabé dans l’affaire du meurtre du journaliste Norbert Zongo et plaidé en faveur de plus d’indépendance pour la justice de ce pays.
Norbert Zongo, a été assassiné en décembre 1998 alors qu’il enquêtait sur la mort du chauffeur d’un frère du président Blaise Compaoré
Une commission d’enquête indépendante chargée de faire la lumière sur l’assassinat du journaliste avait identifié « six suspects sérieux » au sein de la garde présidentielle burkinabé.

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