Le Ghana, selon la radio publique (Ghana Broadcasting Corporation) a ainsi rapatrié ce mardi 1er mars 2011, 99 de ses ressortissants qui s’ajoutent à un premier groupe de 60 personnes rapatriées quelques jours plus tôt. Au total les Ghanéens en Libye sont estimés à environ 10.000 personnes.
Le Mali a également rapatrié 134 personnes, selon le Républicain (quotidien privé), qui rappelle qu’au « dernier recensement administratif à vocation électorale et d’état civil, (Ravec), ils sont plus de 9.000 Maliens à être recensés », en Libye.
Selon le journal, « ce nombre est cependant loin de la réalité qui va au-delà des 10.000 à 15.000 personnes ».
Au Nigeria, 500 nigérians de Libye sont arrivés à Abuja le27 février 2011, grâce à un couloir aérien établi en accord avec les autorités libyennes, rapporte le quotidien Daily Independent, qui cite une source officielle. « Les vols vont continuer jusqu’à ce que les 2.000 Nigérians établis en Libye soient tous rapatriés », affirmaient les même sources.
Au Sénégal, la presse du 2 mars 2011 revenait largement sur l’appel de détresse lancé par des centaines de ressortissants souhaitant rentrer au pays.
« A la date du 28 février 2011, le nombre de Sénégalais résidents à Tripoli, inscrits pour bénéficier d’une évacuation est de 485 », affirme le ministère sénégalais des Affaires étrangères dans un communiqué publié par les médias d’Etat.
Mais ce communiqué ne faisait part d’aucun rapatriement effectif, se contentant plutôt d’annoncer que « 25 Sénégalais ont été contactés par l’ambassade en vue de leur évacuation vers le Maroc par bateau… ».
Selon le même communiqué, quelque « 172 Gambiens et 26 Bissau-guinéens » ont manifesté auprès de la représentation diplomatique sénégalaise leur désir de quitter la Libye.
La Libye est gagnée depuis la mi-février par le vent de contestation populaire qui souffle sur le Maghreb et le Moyen -orient et qui ont consacré la chute de régimes autocratiques comme ceux de Zine El Abidine Ben Ali en Tunisie et de Hosni Moubarak en Egypte qui ont respectivement régné pendant 23 ans et 30 ans.
Selon plusieurs médias, le colonel Kadhafi n’est pas loin de subir le même sort puisqu’il ne « contrôlerait désormais que la capitale, Tripoli et sa région » malgré la répression féroce exercée sur les manifestants et qui ont fait des centaines de morts, selon diverses sources.
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