L’OIF suspend la Guinée et réduit son assistance à Conakry

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L’OIF affirme suspendre « à titre provisoire (…) la participation des représentants de la Guinée aux réunions des instances ainsi que la coopération multilatérale francophone, à l’exception des programmes qui bénéficient directement aux populations civiles et de ceux qui peuvent concourir au rétablissement de la démocratie”, indique un communiqué de l’OIF parvenu à Ouestafnews.
La décision de l’OIF s’appuie sur le chapitre V de la « Déclaration de Bamako », qui vise à promouvoir la démocratie au sein des pays membres.
Cette déclaration stipule que ”pour préserver la démocratie, la Francophonie condamne les coups d’État et toute autre prise de pouvoir par la violence, les armes ou quelque autre moyen illégal”.
La décision de l’OIF a été prise à l’issue d’une réunion « extraordinaire » du CPF, tenue le 16 janvier 2009 à Paris sous la présidence d’Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, pour examiner la situation en Guinée au regard de la Déclaration de Bamako, à la suite du coup de force du 23 décembre 2008.
Une délégation guinéenne, conduite par le ministre Boubacar Barry et comprenant le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ainsi que des représentants du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, la junte militaire au pouvoir), des syndicats et de la société civile, avait fait le déplacement depuis Conakry pour s’adresser aux membres du CPF réunis en session extraordinaire, rapporte le communiqué.
Avant de prendre cette mesure, le secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf, qui avait condamné le coup d’Etat, avait envoyé une mission du 8 au 11 janvier à Conakry.
Par ailleurs, le CPF demande au secrétaire général de l’OIF de ”maintenir un dialogue” avec les membres du CNDD et les acteurs politiques et sociaux guinéens ainsi que les partenaires internationaux en vue de contribuer activement au bon déroulement de la transition.
Avant l’OIF, les Etats-Unis avaient suspendu leur aide à la Guinée. De même, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) avait suspendu Conakry de même que l’Union Africaine.

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