Pour le fils, de passage dans les équipes réserves de l’OM ou en prêt dans les clubs de seconde zone, la consécration commence, mais timidement en 2009.
Un titre de champion d’Afrique junior au Rwanda, n’a pas eu l’air de suffire, puisque son club, l’OM qui fut celui de son père également, a préféré le prêter en division 2 française, à Arles Avignon, le jugeant trop tendre pour le haut niveau.
Quelques mois plus tard, un nouveau titre, celui de champion du monde junior mais il fallait encore montrer plus ; avec les seniors.
Titularisé dans l’équipe ghanéenne à la Coupe d’Afrique des Nations (Can 2010) en Angola, André Ayew revient avec la frustration d’une finale perdue contre l’Egypte (0-1) mais il commence à se faire un prénom loin de son père et surtout avec l’absence des grandes stars ghanéennes.
S’appuyant sur la confiance de son coach, le Serbe Milovan Rajevac, il prend le pouvoir à gauche à la place de Sulley Muntari, une première grande performance, ce qui est suivi par d’autres prestations de haut niveau pendant les préparatifs de la coupe du monde.
En débarquant en Afrique du Sud, on croyait que rien n’était encore sûr pour le joueur de 20 ans, mais il a fallu une première rencontre victorieuse (1-0) contre la Serbie pour voir que le milieu à l’air nonchalant a laissé la place à un footballeur aguerri et plein de culot.
En plus de son talent, il affiche des qualités de leader n’hésitant pas à replacer ses partenaires au grand bonheur de son coach.
Lors du match de huitième de finale contre les Etats-Unis d’Amérique remporté par son équipe (2-1), il a tellement brillé que les experts n’ont pas hésité à lui décerner le titre de « meilleur joueur » de la rencontre.
Mais lors du quart de finale contre l’Uruguay de vendredi, il lui faudra compter sur ses partenaires qui, dit-il, sont capables de hisser son pays en demi-finale de la Coupe du monde, ce qui serait une première pour une nation africaine.
Quant à André, il a quasiment réussi sa mission : se faire un prénom à côté de l’ombre envahissante de son talentueux père.