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Mali : excuses de la junte acculée à la Cedeao

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Le CNRDRE s’est emparé du pouvoir au Mali depuis la nuit du 21 au 22 mars 2012, lorsque ses responsables ont renversé le régime du président Amadou Toumani Touré. La Cedeao, à l’issue d’un sommet extraordinaire avait décidé d’envoyer une délégation conduite par le président ivoirien Alassane Ouattara, également président en exercice de la Cedeao, pour tenter de négocier avec les putschistes un « retour à l’ordre constitutionnel ». Mais en raison de manifestations de partisans de la junte militaire, la délégation a dû rebrousser chemin et tenir une réunion d’urgence à Abidjan.

« Un incident malheureux, indépendant de notre volonté et de celle de nos compatriotes est venu entraver cette réunion. En mon nom personnel, au nom du CNRDRE et au nom de mes compatriotes, nous présentons toutes nos excuses à la Cedeao et à tous les partenaires qui sacrifient leur temps et leur énergie pour la situation que vit notre pays », a déclaré le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, selon le texte de sa déclaration dont copie est parvenue à Ouestafnews.

« Le Mali tout entier et le CNRDRE attendaient cette rencontre avec un grand intérêt. Malheureusement vous avez suivi avec nous la suite des évènements », a déploré le capitaine Sanogo, acculé par les voisins du Mali et la communauté internationale qui refuse d’entériner son installation à la tête de l’Etat malien. Depuis le coup d’Etat, le Mali subit la pression toute de la communauté internationale qui continue d’exiger un retour à l’ordre constitutionnel.

A l’issue de la réunion d’urgence d’ Abidjan, un ultimatum de 72 heures a été donné aux putschistes pour un retour à l’ordre démocratique, sous peine de faire subir au Mali une panoplie de sanctions économiques et diplomatiques, comme le gel des comptes du pays à la Banque ouest africaine des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao), le gel des avoirs des membres de la junte et de leurs associés, l’interdiction de voyager au sein des frontières de la Cedeao, le rappel des ambassadeurs accrédités dans le pays, etc.

Dans la nuit 21 au 22 mars 2012, une insurrection présentée au départ comme une « mutinerie » de soldats frustrés par leur manque de moyens pour faire face à la rébellion « lourdement armée » qui sévit dans le nord de leur pays, s’est vite transformée en coup d’Etat.

Selon nombre d’observateurs, ce coup d’Etat vient saper les efforts consentis par le Mali sur le plan démocratique depuis 1991, date de la chute du régime de l’ex-président Moussa Traoré dont le tombeur était Amadou Toumani Touré, qui avait ensuite remis le pouvoir aux civils.


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