Selon le président en exercice de la Cedeao, cette rencontre doit être le lieu d’une prise de décisions qui « engagent l’avenir de la démocratie », et permettent de faire face « aux fléaux et menaces qui fragilisent la sous-région ».
« Notre position devra consister en un ensemble d’actions à entreprendre au plus vite », a souhaité le président ivoirien estimant qu’il faut que la Cedeao envoie un signal fort au reste de l’Afrique et du monde sur sa capacité « à se pencher sur ses problèmes et à prendre des décisions et des initiatives qui renforcent sa stabilité sa cohésion et son unité ».
Sur les quinze chefs d’Etat de la Cedeao, sept ont fait le déplacement d’Abidjan, selon l’Agence de presse ivoirienne (AIP, publique).
Dans la nuit 21 au 22 mars 2012, une insurrection présentée au départ comme une « mutinerie » de soldats frustrés par leur manque de moyens pour faire face à la rébellion « lourdement armée » qui sévit dans le nord de leur pays, s’est vite transformée en coup d’Etat contre le gouvernement du président démocratiquement élu, Amadou Toumani Touré.
Aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du mali, ce coup d’Etat a fait l’objet de vives condamnations. De la Cedeao qui regroupe les voisins du Mali, jusqu’à l’Organisation des Nations Unies en passant par l’Union africaine et les organisations de défense des droits de l’Homme, la condamnation et l’exigence d’un retour à l’ordre constitutionnel sont unanimes.
Il s’agit là d’un « acte de rébellion, qui porte gravement atteinte à la légalité constitutionnelle et constitue un sérieux recul pour le Mali et pour les processus démocratiques en cours sur le continent », a déploré l’Union africaine dans un communiqué signé par le président de la Commission, Jean Ping. Il a demandé aux mutins de « mettre un terme immédiat à leur action et de se soumettre à la légalité constitutionnelle ».
La même injonction a été formulée par Kadré Ouédraogo, président de la Commission de la Cedeao, qui enregistre une entorse de plus à son « protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance ».
L’Organisation des Nations-unies, tout en condamnant les putschistes maliens, a aussi exigé le retour à un processus démocratique.
Le Mali se préparait à organiser une présidentielle le 29 avril 2012 qui devait marquer l’arrivée d’un nouveau président à la place d’Amadou Toumani Touré qui avait épuisé les deux mandats autorisés par la loi et qui s’était engagé à quitter le pouvoir dans le respect de la constitution. Le chaos qui s’est installé dans la capitale suite au coup d’Etat a fait entre un et trois morts, selon les sources.
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