Mandela : « l’humanité en deuil », dit la presse ouest africaine

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« L’humanité est en deuil » : c’est le titre choisi par le journal sénégalais Sud Quotidien (privé) pour exprimer la dimension planétaire de l’illustre disparu. « On l’aimait parce qu’il était profondément bon. Il avait cette lucidité qui le rendait imperméable à l’insidieuse ivresse du pouvoir», ajoute l’éditorialiste de ce journal.

Dans la même veine, l’éditorialiste de Arawanexpress, au Mali salue la mémoire de l’homme « le plus respecté et le plus adulé au monde, militant éternel d’un ordre juste et humain, enfin gouvernant détaché des fastes du pouvoir et qui sut quand il fallut passer la main ».

Comme nombre d’éditorialistes, celui d’Arawanexpress ne résiste pas à la tentation des superlatifs élogieux qui s’est emparé du monde depuis l’annonce du décès de l’ex-dirigeant sud-africain : « Mandela a été un trésor africain là où le trésor est simplement rare » !

« A l’image de Ghandi ou Martin Luther King. Il est résolument entré dans l’histoire. Sans doute pour l’éternité », renchérit le quotidien Enquete, du Sénégal.

« Après s’être battu contre la faucheuse pendant de longs mois, il a plié devant cette implacable loi de la nature », constate Guinéeconakryinfo qui ajoute cependant que sa « mort ne peut être vécue comme un deuil. Parce que justement (c’en) n’est pas un. Mandela ne peut pas mourir …»

« C’est avec une personnalité comme celle de Nelson Mandela, que le poète a eu le plus raison, quand il a affirmé que les morts ne sont pas morts » ajoute le site guinéen.

« C’est avec stupeur que les Guinéens ont appris la mort de Nelson Mandela », nous dit son confrère guineenews, dans un texte retraçant le parcours de ce héros qui fut un passage en Guinée du temps de Sékou Touré.

« Le grand mérite de Nelson Mandela est d’avoir réussi à transcender la paralysie certaine de l’apartheid dans un processus de construction d’un Etat économiquement fort, gage d’une co-habitation pacifique multiraciale », écrit Fasozine au Burkina Faso.

Le site nigerian Saharareporters, s’est quant à lui contenté de cette phrase forte de Wole Soyinka : « l’Afrique a perdu son âme, il n’y a plus de miracle dans ce monde», là où le quotidien This Day, également du Nigeria, salue « le départ d’un géant ».

Avant même la presse, les chefs d’Etats de la sous-région avait réagi dès la veille, via les réseaux sociaux à cette « immense perte » pour l’Afrique.
« Mandela a été au service de sa nation et de l’Afrique, (il reste pour) nous une icône de la lutte pour la liberté, un fils illustre de notre continent », a écrit le président John Dramani Mahama du Ghana sur son compte Twitter.

Dans une déclaration relayée par la presse locale, le chef de l’Etat nigérian, Goodluck Jonathan, estime que Mandela va laisser « un grand vide qui sera difficile à combler pour le continent, il manquera à tous ceux qui sont épris de paix, de justice et de liberté à travers le monde. »

« Aucun homme de notre temps ne s’est autant donné pour la cause de son peuple, de l’Afrique, pour le bien de l’humanité entière. Nelson Mandela nous a enseigné le courage, la résistance, le pardon. Il a révélé en nous ce qu’un humain pouvait avoir de meilleur », a pour sa part estimé, le président sénégalais, Macky Sall, dans une déclaration relayée sur le réseau twitter.

Malade et alité depuis plusieurs mois, l’ancien prisonnier le plus célèbre au monde, tire sa révérence à l’âge de 95 ans. Ancien détenu politique à la célèbre prison de Robben Island et prix Nobel de paix en 1993, son nom reste étroitement associé aux mots, liberté, paix, tolérance, et surtout engagement et loyauté à un idéal.

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