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Mauritanie : Après Kadhafi, le Sénégal tente une nouvelle médiation dans la crise politique

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M. Gadio devrait, rencontrer à Nouakchott les leaders du Front pour la défense de la démocratie (FNDD, opposé au putsch) « dans le cadre d’une médiation que le Sénégal semble déterminer à entreprendre pour aider la Mauritanie à sortir de la crise qui secoue le pays depuis le coup d’Etat», rapporte l’Agence Nouakchott Information (ANI, privée) consultée à Ouestafnews,
Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD, principal parti d’opposition) a déjà reçu, au siège de son Parti, « une importante délégation du gouvernement du Sénégal » conduite par Cheikh Tidiane Gadio, selon la même source qui précise que la rencontre a porté sur une médiation du président sénégalais Abdoulaye Wade.
M. Gadio s’était rendu une première fois à Nouakchott, mais sa présence avait suscité de vives critiques de la part du FNDD.
Le chef de la diplomatie sénégalaise avait alors rencontré le président du Haut conseil d’Etat (HCE, junte miliaire) à Nouakchott et le président déchu dans son village natal de Lemden où il avait remis à ce dernier une invitation du président sénégalais Abdoulaye Wade pour passer quelques jours en «ami» avec lui à Dakar.
Ce dernier et ses partisans refusent le « fait accompli» et rejette toute solution qui tenterait de faire accepter l’idée selon laquelle il faut faire avec le régime militaire actuellement au pouvoir.
Ainsi M. Gadio était reparti sans se réunir avec les leaders du FNDD lesquels avaient publié par la suite un communiqué soulignant que « le FNDD n’est plus disposé à entamer une quelconque médiation tant que la junte putschiste n’aura pas donné des signes tangibles de volonté de dialogue pour un retour à l’ordre constitutionnel ».
« Les propos prêtés par l’Agence Mauritanienne d’Information au ministre d’Etat Cheikh Tidjane Gadio à sa sortie de la rencontre qu’il a eue avec le Général putschiste Mohamed Ould Abdel Aziz donnent la regrettable impression que le ministre sénégalais rendait une visite ‘normale’ à un pouvoir reconnu par son gouvernement », avait notamment déploré les leaders du FNDD.
Le régime actuellement en place à Nouakchott est sous le coup d’une suspension de l’Union Africaine (UA) et fait l’objet de sanctions de la part de la communauté internationale qui refuse de le reconnaître.
Avant le président sénégalais, le leader libyen Mouammar Kadhafi, avait tenté une médiation mais il s’était vu adresser de vives critiques de l’opposition « démocratique » qui n’avait pas apprécié ses prises de position, notamment sur la question des sanctions.
Pour Kadhafi, actuel président en exercice de l’Union africaine, la page des sanctions était « tournée ».
Néanmoins, la Commission de l’Union africaine, n’avait pas entériné ses propos du « Guide » libyen affirmant s’en tenir à ses positions de principe, à savoir la non-reconnaissance du régime militaire, la suspension de la Mauritanie des instances de l’UA et les sanctions contre les autorités militaires.
Les Etats-Unis (qui ont suspendu leur aide non humanitaire), l’Union européenne et l’essentiel des puissances occidentales ont également condamné le putsch et affirment appuyer les décisions de l’U.A.

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