Mauritanie : après la suspension de l’aide, Washington envisage des sanctions « ciblées » contre les membres du nouveau régime

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Les Etats-Unis, qui ont déjà suspendu leur aide à la Mauritanie, envisagent de davantage serrer l’étau autour des membres du HCE, par des « sanctions ciblées contre des personnalités militaires et civiles qui obstruent le retour à un ordre démocratique », selon un communiqué du Département d’Etat américain parvenu à Ouestafnews.
« Nous continuons d’exiger aux auteurs du coup la libération du président (Sidi Mohamed Ould Cheikh) Abdallahi et du Premier ministre (Yahya Ould Ahmed) El Waghf et de rétablir la constitution mauritanienne », affirme le communiqué qui rappelle que l’ensemble de la communauté internationale a adopté la même position.
En dépit des nombreux appels, des menaces et des sanctions, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a perpétré le coup d’Etat du 6 août, semble rester sourd et déterminé à rester au pouvoir.
Il s’est refusé à annoncer une date pour l’organisation de prochaines élections qui marqueraient le retour à un régime civil et il refuse toujours de libérer l’ex-chef d’Etat.
La Mauritanie avait connu en 2007 une transition jugée « réussie » vers la démocratie avec l’élection du président Ould Abdallahi et le départ des militaires dirigés à l’époque par le président Ely Mohamed Ould Vall.
Le coup d’Etat général Ould Abdel Aziz a mis fin aux espoirs d’importantes franges de la société de voir enfin leur pays dirigé par un civil et s’engager sur la voie de la démocratie.
Toutefois, cette fois-ci les militaires doivent faire face une forte pression aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays où un Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) s’est formé dès le lendemain du putsch.
A l’extérieur, l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation internationale de la francophonie, les Etats-Unis et la France, etc. ont toutes condamné le putsch et décidé d’isoler le régime militaire en dépit de la nomination d’un diplomate, Moulaye Mohamed Ould Laghdaf, au poste de premier ministre et de la formation d’un gouvernement que le HCE qualifie d’équipe « de technocrates ».

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