Migration : le concept de «migration illégale » au pilori

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« La migration est légitime » et constitue « une richesse autant pour le migrant que pour le pays qui sait l’accueillir », ont affirmé dans une déclaration les participants venus de divers horizons et réunis à
Dakar du 26 au 28 novembre à l’initiative des mouvements Caritas d’Europe et d’Afrique.
Depuis près de deux ans, la question de la migration, particulièrement de l’Afrique vers l’Europe et plus généralement des pays du Sud vers ceux du Nord, domine l’actualité en raison des drames vécus quotidiennement par les migrants.
Ces drames se vivent aussi bien sur les chemins de la migration que dans les pays de transit ou d’accueil, où les traitements des migrants deviennent de plus en plus dégradants et inhumains, selon plusieurs témoignages relayées par les médias.
En Europe une nouvelle politique d’immigration, adoptée en juin dernier avait suscité un grand tollé en Afrique et au sein des organisations humanitaires ou des associations de défense des droits de l’homme qui l’avait qualifiée de « raciste », et de « xénophobe ».
Tout en dénonçant les politiques restrictives des pays d’accueil, les participants au Forum de Dakar mettent aussi l’accent sur la responsabilité des pays d’origine, qui se doivent de mener des politiques de développement à même de redonner « espoir » à leur jeunesse.
Par ailleurs, «les autorités diplomatiques doivent protéger leurs nationaux à l’étranger, quelle que soit leur situation administrative ou financière, et s’assurer que leurs droits ne soient pas bafoués », recommande la déclaration adoptée lors du Forum.
La question de la migration est en train progressivement de tendre les relations entre l’Union Européenne et les pays d’Afrique.
En juillet dernier, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio n’avait pas hésité à prôner la réciprocité en appelant les pays d’Afrique à proposer « un pacte africain » sur l’immigration à opposer au « pacte européen », afin de répondre aux décisions « unilatérales » de l’Europe.
Mais plus que les gouvernements, ce sont les organisations humanitaires et les associations de défense des droits de l’homme qui s’inquiètent de la dérive dans les lois anti-migration, les opérations d’expulsions et la création dans certains pays de camps de « rétention » où sont parqués les migrants dits « clandestins », notamment dans quelques pays du Maghreb.

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