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Mutinerie en Guinée : la CEDEAO, préoccupée appelle à la ‘responsabilité’

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Par Ouestafnews

La Guinée est confrontée depuis le 26 mai dernier à une mutinerie d’une partie de son armée. Après avoir réclamé et obtenu l’accord pour le paiement d’arriérés de salaires, les mutins réclament à présent le départ de tous « les généraux », considérés comme les piliers du régime du président Lansana Conté.
Face à cette situation lourde de dangers, des dirigeants de la CEDEAO ont « invité tous les Guinéens à agir avec un sens élevé de responsabilité et à s’abstenir de toute action pouvant entraîner leur pays et des pays voisins dans l’instabilité », selon un communiqué de l’organisation sous régionale.
Les dirigeants ayant lancé cet appel étaient réunis atour de Blaise Compaoré, chef d’Etat du Burkina Faso et président en exercice de la CEDEAO, en marge du 4ème, TICAD, le sommet sur le développement de l’Afrique qui vient de s’achever au Japon.
Les mutins « ont compromis la sécurité des populations civiles et menacé la fragile paix qui règne dans l’ensemble de la région de l’Union du fleuve Mano », indique la CEDEAO.
Etaient présents à la rencontre John Kufuor du Ghana, Ellen Johnson-Sirleaf du Liberia, Ernest Bai Koroma de Sierra Leone, le vice-président Goodluck Jonathan du Nigeria et le président de la Commission de la CEDEAO, Mohamed Ibn Chambas.
La CEDEAO était déjà intervenue en tant que médiateur en Guinée lors de précédents troubles en Janvier et Février 2007. Cette médiation avait permis à la Guinée de trouver un consensus et de sortir d’une crise éprouvante qui avait opposé le pouvoir en place et les forces syndicales du pays.
Ces efforts avaient permis d’aboutir à la nomination d’un premier « ministre de consensus » en la personne de Lansana Kouyaté, fin février 2007, mais ce dernier a été limogé le 20 mai 2008, quelques jours seulement avant l’éclatement de la mutinerie.
Certaines sources ont d’ailleurs vite fait d’établir un lien entre ce limogeage et la mutinerie.
Premières conséquences de ces troubles, au moins trois personnes ont été tuées, des dizaines d’autres blessées et le ministre de la Défense, le général Mamadou Baïlo Diallo, démis de ses fonctions dès le 27 mai par le chef de l’Etat, le Général Lansana Conté, au pouvoir depuis 1984.
Par ailleurs, des affrontements entre la garde présidentielle et des soldats mutins à Conakry ont fait au moins 10 blessés dans les deux camps, selon des témoignages concordants.


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