L’ancien chef de l’état nigérian vient d’achever une visite de trois jours dans le pays durant lequel il a rencontré le président de la transition Cherif Njamadio, les membres de son gouvernement, des magistrats et des étudiants, entre autres.
M. Obasanjo, a aussi constaté la faiblesse des moyens dont dispose le pays pour mener une lutte efficace contre le narcotrafic.
« La Guinée Bissau souffre d’institutions fragiles et ne dispose pas des moyens matériels pour patrouiller efficacement ses frontières, tant terrestres que maritimes », a-t-il déploré soulignant qu’aucun pays ne pourrait relever un tel défi seul.
La Guinée Bissau, considérée comme une zone de transit, est selon l’Organisation des nations-unies contre la drogue est le crime (ONUDC) une plaque tournante du trafic international de drogue.
Pour M. Obasanjo, il est aussi nécessaire que les autorités prennent des « mesures préventives » pour protéger la jeunesse, car là « où il y a transit, il y a généralement consommation ».
En 2011, la Banque mondiale a estimé la valeur marchande de la cocaïne ayant circulé en Afrique de l’ouest à 6,8 milliards de dollars.
Petit pays très instable d’Afrique de l’ouest, la Guinée Bissau dispose d’un Produit intérieur brut (PIB) de 987 millions de dollars, avec un taux de pauvreté qui atteint 60 % de la population, selon les chiffres disponibles sur le site de la Banque mondiale.
Après le Ghana et le Sénégal, le Guinée Bissau était la troisième étape d’une série de visites initiée par la WACD qui sera au Mali du 26 au 28 août 2013.
La WACD a été créée début 2013 par l’ex secrétaire général de l’organisation des nations-unies, Kofi Annan, « en réponse à la montée du trafic et de la consommation de drogues en Afrique de l’Ouest au cours de la dernière décennie », précise son site internet.