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Niger : « illégalité constitutionnelle » selon la Cedeao, sommet des chefs d’Etat en vue

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Face à cette situation, la Cedeao a décidé de convoquer un sommet extraordinaire des chefs d’Etats prévu le 5 septembre à Abuja, selon un communiqué parvenu à Ouestafnews.
Faisant fi d’un avis du Conseil constitutionnel de son pays, le président Mamadou Tandja a organisé le 4 août 2009 un référendum au Niger rejeté par une bonne partie de la classe politique et de l’opinion publique nigériennes ainsi que par la communauté internationale.
Ce référendum permet au président Tandja de rester au pouvoir pendant trois années supplémentaires alors que son deuxième et dernier mandat (selon la constitution de 1999) qu’il fait réviser arrive à terme à la fin de l’année 2009.
Le régime nigérien met « ainsi en péril les progrès réalisés dans les processus de démocratisation au cours de ces deux dernières décennies » en Afrique, affirme la Cedeao qui se dit « confrontée au choix délicat de restaurer l’ordre constitutionnel sans enflammer les tensions au Niger », selon le communiqué.
Pour l’organisation sous régionale, la tenue de ce référendum est aussi une violation de ses principes ainsi que de ceux de l’Union Africaine.
Depuis des mois, l’opposition et les organisations de la société civile sont mobilisées contre le projet de référendum. Son adoption début août a ravivé les tensions dans le pays, entraînant des manifestations de rue suivies d’arrestations à Niamey et dans quelques autres localités du pays.
Pour désamorcer la crise, la Cedeao a lancé un appel à l’endroit des autorités nigériennes pour la « libération des activistes détenus » par le gouvernement et la création de conditions favorisant un retour « a la gouvernance démocratique ».
L’organisation sous régionale a par ailleurs annoncé une série de mesures dont la mise sur pied d’un « Comité ministériel spécial » qui sera envoyé avant la fin août au Niger afin de tenter de rétablir le dialogue entre les différents acteurs.
Ce Comité de quatre membres sera dirigé par le Nigeria et composé du Bénin, du Burkina Faso et de la Sierra Léone.
La Cedeao qui compte 15 pays membres, avait avant le référendum tenté de ramener le régime du président Tandja à la raison.
Une première délégation de haut niveau avait déjà été envoyée dans le pays avant l’organisation du référendum controversé pour y rencontrer le chef de l’Etat. Ces efforts s’étaient opposés à un refus catégorique du président nigérien de changer son agenda.
Outre le Niger et les quatre pays qui composent le Comité ministériel spécial, les autres membres de la Cedeao sont le Cap-Vert, la Côte d’ivoire, le Ghana, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Liberia, le Mali, le Sénégal et le Togo.
Sans connaître la crise profonde que traverse actuellement le Niger, la plupart de ces pays connaissent des difficultés pour faire ancrer la démocratie dans les mœurs politiques, et les problèmes d’alternance au sommet du pouvoir continuent de s’y poser.

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