Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) livre, dans un document de quatre pages consulté par Ouestaf News, son bilan au Niger des six premiers mois de l’année 2024. Cette publication en date du 4 février 2024 intervient dans un contexte marqué par son expulsion de ce pays par les autorités nigériennes.
Présent au Niger depuis 1990, le CICR revendique plusieurs actions en faveur des populations affectées par les conflits armés et l’insécurité, notamment dans les régions de Diffa, Tahoua et Tillabéri.
Au premier semestre de 2024, en partenariat avec la Croix-Rouge nigérienne, l’organisation dit avoir soutenu plus de 5.500 ménages déplacés et réfugiés dans l’exploitation de 8.250 hectares de céréales et distribué une aide alimentaire à 5 285 familles, selon le document.
Le CICR se réjouit par ailleurs de son intervention en faveur des éleveurs pour la vaccination de plus de 3,1 millions de têtes de bétail, garantissant ainsi la préservation des moyens de subsistance de nombreuses communautés.
Concernant l’accès aux soins, le Comité international de la Croix-Rouge souligne avoir renforcé les services de santé primaire de plus de 121.000 bénéficiaires et pris en charge en urgence 531 patients dont des blessés de guerre.
Au moins 13.526 détenus ont bénéficié d’un accès amélioré à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires, ajoute l’organisation.
Ce bilan intervient alors que plusieurs médias nigériens et internationaux annoncent que la junte militaire a dénoncé les accords de siège qui lient le CICR à l’Etat du Niger.
La décision du Niger s’inscrit dans une politique de contrôle accru des organisations internationales opérant dans le pays. L’ONG française Acted (Agence d’aide à la coopération et au développement) et l’ONG Action pour le bien-être (APBE) ont été parmi les premières à fermer leurs bureaux.
Comme ses voisins du Mali et du Burkina Faso avec qui il a formé la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel, le Niger est confronté à des défis sécuritaires majeurs, notamment dans la zone du Liptako-Gourma et du bassin du lac Tchad. La fin des activités du CICR pose la question du sort des milliers de personnes qui bénéficiaient de son assistance.
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