Nigeria : captives de Chibok, libérées avant le 29 mai ?

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« Tous les camps de Boko Haram ont été détruits à l’exception de leur refuge dans la forêt de Sambisa », selon un communiqué lu par Ouestafnews et signé par Sambo Dasuki, le Conseiller national à la sécurité.
Selon lui, avant le 29 mai 2015, date de passation de pouvoir entre Goodluck Jonathan et le président nouvellement élu, Muhammadu Buhari, un raid sera organisé dans la forêt de Sambisa identifiée par l’administration Jonathan comme le lieu de détention des lycéennes.

Dotée d’une superficie de 60.000 km2, la forêt de Sambisa, connue jusqu’ici comme une réserve de chasse, se trouve au nord-est du Nigeria, à environ 60 km au sud-est de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno et lieu de naissance de Boko Haram.

A en croire Sambo Dasuki, la libération de la forêt Sambisa, était jusque là entravée par « les conditions climatiques défavorables dans cette région, qui empêchaient le déploiement des troupes et la réalisation de travaux de reconnaissance ».

Il est difficile de savoir que crédit accorder aux assurances données par M. Dasuki. Depuis l’enlèvement des jeunes lycéennes, l’armée et le gouvernement nigérians sont fortement critiqués pour leur « passivité »
fac à ce rapt massif, qu’ils auraient dû éviter, selon les observateurs.

Le dossier Boko Haram, a été une des raisons de la chute de Goodluck Jonathan à la présidentielle de mars 2015. Son tombeur, Muhammadu Buhari, en ce jour de commémoration du triste événement affiche plutôt une certaine prudence, prenant le contre-pied du conseiller national à la sécurité.

« Nous ne savons pas si les filles de Chibok peuvent être secourues. Leur localisation reste inconnue. J’aimerais beaucoup pouvoir le faire, mais je ne peux pas promettre de les retrouver », a déclaré, M. Buhari qui prendra officiellement les rênes du pays le 29 mai 2015.

« Mais je dis à tous les parents, les familles et les amis de ces enfants que mon gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour les ramener à la maison», a-t-il cependant ajouté.

Décrit comme un « homme à poigne », le général à la retraite Muhammadu Buhari qui a dirigé le pays dans les années 80 à la tête d’une junte militaire, constitue pour une forte majorité de l’électorat, le meilleur atout pour vaincre les insurgés de Boko Haram.

En avril 2014, les insurgés de Boko Haram avaient choqué le monde en procédant à cet enlèvement massif.

En dépit de la forte mobilisation de l’opinion publique internationale et de l’aide apportée par les grandes puissances, les jeunes filles (qui étaient 279 au début dont une soixantaine ont pu s’échapper) sont toujours en captivité.

D’après un nouveau rapport de l’ONG Amnesty international, consulté ce mardi 14 avril 2015 sur le site web de ladite organisation, les insurgés de Boko Haram auraient tué 5500 personnes et détiennent actuellement pas moins de 2000 femmes et jeunes filles dont certaines sont forcées à participer aux attaques.

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