Nigeria : crise au PDP, limogeage massif au gouvernement

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Les départements ministériels concernés sont les Affaires étrangères, l’Agriculture, l’Environnement, les Sciences et les technologies, la Défense, l’Aménagement urbain, l’Energie, l’Education, et la Planification nationale. Aucun détail n’a été fourni sur les causes de ces départs massifs.

Ces limogeages interviennent dans un contexte de brouille au sein du PDP qui, depuis deux semaines s’est divisé en deux factions, d’un coté les pro-Jonathan et les dissidents composés de sept gouverneurs d’Etats proches d’Atiku Abubakar, ancien vice-président du Nigeria et membre influent du parti.

Ces derniers contestent la volonté prêtée à Goodluck Jonathan de se représenter à l’élection présidentielle de 2015. Bien que totalement muet sur la question, le président Jonathan reste néanmoins épidermique et multiplie les actes qui, selon les analystes s’apparentent à des représailles.

Jugé proche des dissidents, le ministre de la Jeunesse Inuwa Abdulkadir fut le premier à être écarté par Goodluck Jonathan, le 26 août 2013.

Début, septembre, l’offre de médiation proposée par l’ancien chef de l’Etat Olesegun Obasanjo a été refusée par Goodluck Jonathan. En dépit des critiques acerbes des partisans de Jonathan, ce dernier a quand même organisé une journée dite de la paix à Abuja, avec la présence de la faction rivale.

Depuis le retour à la démocratie en 1999 dans ce pays, tous les scrutins présidentiels ont été remportés par le PDP qui domine la vie politique nigériane.

Goodluck Jonathan, a accédé au pouvoir en mai 2010, après le décès à mi-mandat du président Umaru Yara’Adua dont il fut le vice-président. En Avril 2011, il remportait l’élection présidentielle avec 58 % des voix, après avoir battu son actuel rival, Atiku Abubakar, lors des primaires au sein du PDP.

Depuis 1999, musulmans du nord et chrétiens du sud se sont partagés successivement le pouvoir au sein du PDP, d’où les critiques féroces à l’égard de Jonathan qui selon certains membres du parti ne devait pas participer à la présidentielle de 2011, puisque qu’il revenait à un musulman du nord de prendre la place du président Yara’Adua.

Aujourd’hui encore ce même problème refait surface, dans l’argumentaire des adversaires de Jonathan, il est inconcevable que ce dernier reste neuf années successives au pouvoir, ce qui serait le cas s’il prenait part et arrivait à remporter le scrutin en 2015.

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