Selon M. Okocha qui s’exprimait devant la presse à l’aéroport Murtalla Muhamed de Lagos, ce projet a déjà fait l’objet d’une étude de faisabilité réalisé par des professionnels de l’aviation et sera bientôt soumis au président Goodluck Jonathan.
Pour éviter les déboires de son prédécesseur « la nouvelle compagnie doit être gérée par des professionnels et non des fonctionnaires », a aussi suggéré le patron de Air Gold.
Selon des recherches effectuées par Ouestafnews, la création d’une nouvelle compagnie a été annoncée en décembre 2011, par la ministre de l’aviation Madame Oduah Stella. Cette dernière avait fixé la date butoir pour le démarrage de la compagnie en cette année 2012. Elle avait aussi laissé entendre que la nouvelle compagnie serait ouverte aux privés nigérians et que l’Etat n’aurait qu’une « faible participation financière ».
La relance de la compagnie nationale nigériane, est de plus en plus demandée pour des raisons économiques mais aussi de fierté nationale. En 2004, la liquidation de la défunte compagnie Nigeria airways, qui trainait une dette de 47 millions de dollars, a été approuvée par un tribunal à Abuja, à la suite d’une requête du gouvernement.
« Nous nous sentons très embarrassés à chaque fois que nous voyageons à l’étranger et voir les autres compagnies aériennes (arborant) le drapeau national et les noms de leurs pays respectifs et le Nigeria est absent », déclarait le 17 avril 2012 à la presse le président du Sénat nigérian, David Mark cité par l’Agence Chine Nouvelle.
Dans ce domaine le pays traverse de véritables zones de turbulences marqués par ses différends récurrents avec la Grande-Bretagne qui a récemment refusé d’octroyer à Arik Air, la plus grande compagnie nigériane du moment, des créneaux horaires dans ses aéroports, notamment celui d’Heathrow à Londres.
Mais le Nigeria n’est pas seul dans cette zone de turbulences. La Côte d’Ivoire a vu sa dernière tentative de relancer sa compagne nationale couler. Au même moment des révélations de la presse sénégalaise font état des difficultés rencontrées par Senegal Airlines, moins de trois après son lancement et suite à l’échec d’une autre initiative sénégalaise (Air Sénégal International).
Cette incapacité des pays ouest africains à se doter de compagnies nationales viables cause de sérieux problèmes aux voyageurs issus de la sous région. A la difficulté de trouver des liaisons régulières, s’ajoutent le coût exorbitant des billets.
Toutes ces difficultés ont transformé l’espace aérien ouest africain en objet de convoitise de la part des grandes compagnies africaines (Ethiopian Airlines, Royal Air Maroc, Kenya Airways, etc) ou étrangères au continent (Air France, Emirates, British Airways, Iberia, Tap Air Portugal, etc).
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